La mort

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Combien de temps, Seigneur, sous ces murs abattus
Sous tes amas de pierres resterai-je courbatue?
J'entends la vie là-haut, en bas ma foi se meurt
A espérer un signe traversant les clameurs.

Peut-être t'as emporté mes frères et mes soeurs
Ne serais-tu dev'nu qu'un triste démolisseur?
J'espère qu'au moins tu as épargné mes enfants
Que tu les a sortis de cet air étouffant.

Avant que je ne vienne te retrouver enfin
Je voudrais une faveur, ne pas mourir de faim.
Et toi peuple Haïtien qui subit la misère 
Surtout ne péris pas  égrenant son rosaire.

 

 

 

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Dans le ciel blanc flottent d'obscures années.

Le souvenir de ses yeux fanés,

Se reflète dans des miroirs de lames,

Où mille mouroirs se damnent.

 

Des fleurs - blanches - suffoquent fermées.

Gémissent et crissent ses hanches armées !

Pour sang dû, les vasques closes étanches,

Les Poumons oppressés de vide s'épanchent.

Une vomissure de mélodie scabreuse :

Le violon crisse de veines sinueuses...

Un long viol hérisse sa corde à geindre,

Au vitriol puisse sa voix s'éteindre !


Puisse ta voie s’éteindre… Et ton âme s’oindre.

A jamais la huée mauve amen te ceindre…

D’affliction dans les miroirs de l’âme,

Un ange pleure de violines larmes.

 


(Version originale 2009-12-15 04:11:08 revue le 22/01 et séparée de Âmes-sœurs)

 

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-Ferme les yeux.

(Silence)

Que vois tu ?

 

-Je vois du noir.

 

-Est-ce tout ?

 

-Oui.

(Silence)

 

-Est-ce vraiment tout ce que tu vois ?

Du noir, pas plus ?

 

-Un ciel, une terre, un océan. Tous noirs, sans aucun trait pour les distinguer les uns des autres. Du noir qui noie l'horizon noir.


-...

Mais au-delà de tout ça ?

 

-Moi. C'est moi même que je vois, dans un néant vaste et noir.

 

-Un peut d'effort, je suis sûr que ton imagination te montrera bien plus.

 

-Il ne s'agit pas d'imagination.

 

-Bien sûr que si. Tes yeux étant fermés, tes souvenirs, tes sentiments, tes désirs, tes rêves, ainsi qu'en somme ton vécue et ta personnalité arrivent à former l'alchimie imaginaire qui se sert de ces expériences comme palette de couleurs. Et ce noir, elle le peint en des tableaux singuliers.


-Je sais ce qu'est l'imagination. Ce n'est cependant pas d'elle qu'il s'agit. Lorsque je ferme les yeux, je ferme les fenêtres que j'ai sur le monde et s'éclaircit ainsi la lumière intérieure. La conscience. Et cette lumineuse conscience pénètre l'espace-temps comme l'eau ruissèle entre les mailles de l'armure.

 

-Et c'est là que ton imagination prend le contrôle du reste. C'est ce que je disais... en d'autres termes.

 

-Non. Non. C'est là que l'éveil surgit. Maintenant que la lumière éclair les moindres recoins, ce n'est pas l'imagination qui intervient, mais ta réflexion sur ta propre condition (et suivent ainsi l'angoisse ou la quiétude, la dysphorie ou l'apaisement...). Ce que tu vois, lorsque les paupières sont posées sur le liquide de l'œil, c'est ce que tu verra encore et encore jusqu'à... Tu ne vois plus de l'œil de celui qui observe depuis un donjon, confortablement installé en lui même avec la certitude inavouée qu'il est le soleil, centre gravitationnel de ce qui l'entour. Les fenêtres fermées ont du côté intime des miroirs. Des miroirs où l'on voit son véritable reflet comme dans les miroirs du Moyen-Âge. Comme dans une petite marre verdâtre où un rochet est jeté et dont les algues recouvrent les frontières, la limite. La surface. L'instabilité de l'eau ne permettant pas de distinguer clairement les traits, ce n'est plus qu'une image qui vacille traversée par des rides circulaires. Circulaires: ce n'est pas un hasard.

 

-Je vois, je vois. Et...que vois tu dans ce que tu nommes « miroirs où l'on voit son véritable reflet » ?

 

-Le noir. L'éternelle pénombre jusqu'à la fin du commencement.

Les yeux fermés de l'aveugle trompé et la vue lucide du conscient.

Et dans le silence de l'âme hébétée

De tes yeux tu entends les pierres par les pas foulées.

Les bras qui te longent et les mains ouvertes.

Tu en es conscient ce n'est pas un songe, mais tu restes inerte

L'odeur de la terre qui, de sa matière, à jamais t'enlace

Les caresses des vers qui, dans leur nouvelle demeure, se prélassent

Quand ton corps embaumé n'aura plus que la forme d'une serrure

Dont la clé de la sur-vie n'est autre que tes actes

Lorsque ton âme frissonne dans le froid de la tombe

De la chaleur étouffante que lui offre la solitude

Face à elle l'ignoble visage de ses turpitudes

Le temps n'est plus et pourtant qu'il est lent

De le dérégler tu rêves, revenir tu espères

Mais trop tard, tu savais pourtant que vie et corps sont éphémères.

 

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Tournes sol ! Car je ne peux plus danser, j’écris sans thème pour ne pas sombrer

Fleurs fanées, noires pensées, mon âme se meurt, je te sens arriver

Morose pie, voit ne serais ce que briller, la lune grise qui vient me bercer.

Mes larmes pleurent sans même me toucher, lueur profane je ne peux plus prier

J’écris cent thèmes, espérant t’éloigner

Vole plus loin qu’ailleurs, mon heure n’a pas sonné.

Primes vert espérance ! Belle de nuit ! Je m’éveille ailleurs que dans ton lit

Où l’hier terrestre m’a été promis

Tournes sol ! Une dernière fois

Fais-moi danser dans un champ de blé

Où lys, lavande ou orchidées

Seront mon dernier bouquet.

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Les tombes, dans les Dombes,

Poussent comme des bombes...

Elles tombent – se fondent - en trombes.

Jets de Pierres tombales :

À-coups de catapultes brutales,

Roule la ronde des catacombes !

Plus de répits à l’aronde,

Frondes immondes,

Une à une les colombes succombent :

C'est une Hécatombe !


Les pierres tombales :

Des cartes postales

Flashées d’un Timbre,

Cacheté en cachette,

Dans les limbes…

Des Miroirs aux amourettes,

Un destin à terre,

Des lettres sans destinataire

Et l’Expéditeur s'enterre,

Son sang : Terre, un sanctuaire…


Jeu de dés à une face,

Je reste sur place,

Ils se placent en préface,

Aiment, se lassent,

Passent trépassent s'effacent...

Sa voie, là, s’efface

Se voile la face.

Volte face.

La postface

Me laisse face-à-face

Aux becs des rapaces :

Les rats passent,

En cortège,

Sur un saint siège,

Pris au piège.

Allumes moi un cierge !

 

Et les fleurs tombent,

Tombent, comme des mouches…

Une hécatombe !

 

Elle a fait Mouche !

Bouches toiles oreilles.

Les araignées se réveillent...

Des hauts, des bas,

Des hauts débats

Se débattent dans la toile.

En vain tu te bats…

Branles bas ! Des cons bas :

Le gouffre aux abats…

Tous morts… Morts au combat.


Des tentacules acculent tes nerfs,

L'air s'énerve de nervures austères.

Os terre. Terre d'os. Racines amères.

L'armure pure craque :

Un coup de matraque,

Claquer. Prend ta claque. Claques !

L’arth’rose ne sent pas la fleur...

S'empalent à fleur de peau !

Bruit sourd. La terreur.

A Terre. C’est l’heure.

Pris une balle…

Croulent les fausses nasales,

Hurle la peau : pierre lacrymale !

Mes yeux crient ! CA fait mal !

 

Au Crématorium, on t’a brûlée.

Le Funérarium, honte à hurler,

Te répandre à plat ventre,

Tu te méandres en tas de cendre :

Ton Aura, au ras du sol,

Honora la mort-aux-rats…

J’en ais ras-le-bol !

 

Je regrette.

 

Comment CA s’arrête ?

 

A quoi bon ?...

 

Dans les Dombes

Des tombes

Tombent

Comme des bombes.

Putain… c'est une Hécatombe...

Arrête CA !


 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...