La mort

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Quand tu es mort Papa, j'ai pas pleuré.

J'étais solide ! Comme tu me l'as demandé...

Et j'ai pas pleuré ! Oui. Tu peux être fièr de moi...

Oui. Tu peux être fière de moi Papa !

 

La, j'sais pas ce qui se passe,

Là, j'vois pas, com' dans une impasse,

Là, t'es pas là pour moi, pour me dire,

Là, j'sais pas, j'voudrais juste... m'enfuir...

 

Toi Papa tu saurais quoi faire,

Tu m'dirais d'être solide, droit et fier !

Mais là Papa, t'es pas là... Tu m'aides pas.

C'est pas toi ? Oui. C'est moi, qui m'aide pas...

 

Si tu pouvais être là et me dire quoi faire,

Si tu pouvais resté debout, à coté, de pierre,

Mais là, t'as pas d'quoi être fière de moi, nan, vraiment pas

J'sais pas ce qui m'arrive, c'est vide sans toi.

 

Elle est parti. M'a dit : c'est fini.

J'ai pleuré, pleuré, jusqu'à l'infini,

Pleuré... Y a pas d'quoi être fière...

Pleuré... Tu veux toujours être mon père ?

 

C'est pas moi celui là : le solide Corsaire,

Suis juste un garçon là et sincère,

Alors si toi t'es plus là... Je peux être celui là,

Alors si toi tu me vois, je crois que tu peux être fier de moi !

 

Oui Papa, tu peux être fière de moi !

Elle est partie et je t'écris ça,

Même si t'es pas là.. Tu vis encore...

Toujours là, comme si t'étais pas mort.

 

 

A mon Papa 

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Dédié à X

Flocons de neige tourbillonnants
Font le plaisir des p'tits, des grands
Les paysages ? scintillants !
Et sur le sol des cartons... blancs

Et les villes sont de lumière
Les passants parfois austères
Ne voient pas cet homme à terre
La neige couvre la misère

Flocons de neige et sapins blancs
Noël arrive en chantonnant
Les magasins ? étincelants !
Les cadeaux, abondamment

Le froid présent comme chaque hiver
La pauvreté, vaut mieux la taire
C'est un constat assez sévère
Un homme est mort, couché par terre

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LA MORT QUI RODE

 

Je suis la mort qui rôde

Comme une silhouette floue

Et qui vous environne

 

Par déclic, j’arrive toujours à l’heure

Et ne trahissant jamais

Je ne connais donc pas l’erreur

 

Ce que je préfère

Ce sont la haine et la guerre

Où en me rassasiant en toute décontraction

J’agis dans une totale liberté

Ce qui donne un sens à ma vie

Antithèse macabre de la vraie vie

 

Appelez - moi de jour comme de nuit

Dans un râle ou une agonie

 

Dites-moi si vous voulez vous suicider

Je serai là en conjointe douce et fidèle

 

Je peux être une délivrance

Lorsqu’il y a la souffrance et son désespoir

 

Et dans un drame saisissant

Inévitable et brutal

Dans un banal accident de la route

Je tue impassible en un instant

Ce jeune au volant qui a trop bu

 

Si vous me fuyez, je reviendrai

Car je suis la fatalité même

Le terminus implacable

De tous les plaisirs que l’on aime

 

Je suis la mort qui rôde

Cette idée fixe qui attend le bon moment

 

Mais excusez-moi

J’entends quelqu’un qui gémit

Dans une fin logique et parfaite

 

Il s’agit d’un vieillard oublié dans un mouroir

 

Et dans la soif inassouvie

De mes conquêtes infinies

 

Y a-t-il un avenir après moi ?

 

Je ne sais pas et pour ça

Il faudrait que vous exploriez mon royaume

 

Un vide effroyable qui dévore tout

Sur son passage

 

Alors qu’autour d’un cadavre alité et encore chaud

Pleure une assemblée de cœurs

Sensible et soumise à la grandeur de mon œuvre

 

dimanche 15 novembre 2009

 

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Il faut pourtant que je te dise
Que mon sourire cache un chagrin
Que mes mots de teinte grise
Me dictent alors l'aube de la fin

Il faudra bien que tu comprennes
Toute la souffrance que je supporte
Vivre demain, c'est pas la peine
Ce serait vivre pour être morte

L'euthanasie, une grande question
Faudrait comprendre la déchéance
Pour la justice qui dit non
Mourir libre, faut pas en France

Cette maladie qui m'assassine
Prend le dessus chaque matin
Contre elle alors faut que j'combine
Et ne plus voir les lendemains

Vivre pour qui pourquoi encore
Même mes enfants n'acceptent pas
Être obliger de vivre morts
À notre époque, on ne devrait pas

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DEPART

Ce soir, tu as hissé la grand voile

Ma plume, en larmes, crie mon désespoir

Qui t’as poussé à quitter la toile ?

J’ai si peur, seule, sans toi, dans le noir.

Ce soir, tu m’as laissé sur la rive.

Pourquoi as-tu voulu en finir ?

Aujourd’hui, je pars à la dérive.

Dans ma tête, tant de mots à te dire.

Ce soir, tu as quitté notre toit

Pour ce doux rivage, sans trop y croire

Oui, tu n’avais pas vraiment le choix

Sans toi, il ne me reste plus d’espoir.

Ce soir, un capitaine au long cours

Naviguant vers son nouveau destin

Me murmure à l’oreille son amour

Un sourire en promesse de demain.

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...