La mort

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La vieille Dame du cinquième

Avait les yeux chantant: " Je t'Aime ! "

Et la douceur des âmes belles

Sous son toit, blanches colombelle.

Elle s'en est aller, sans bruit,

Dans l'anonymat de la nuit,

Dans son lit froid, sans un Amour

Pour lui tenir la main du Jour;

Sans qu'aucune voix consolante

Où quelque jeunesse insolente,

A son chevet d'ultime adieu,

Ne vienne lui fermer les yeux.

On la trouva morte, alitée,

Les yeux ouverts, exorbités,

Alors que le jour se levait;

L'Ange gardien à son chevet

 

 

Voila de son Aile diaphane,

Le plat sein tombant qui se fane,

Comme d'une Rose, un pétale

Au vent, frippé, livide et pâle.

La vieille Dame du cinquième

Avait les yeux chantant: " Je t'Aime ! "

Et la douceur des âmes belles,

Sous son toit, blanche colombelle.

ANONA

 

 

 

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Qui n'aimerai pas laisser derrière lui une trace

Mais quelle angoisse, que laisser?

En une centaine d'années?

Des tableaux, des livres, un bateau ivre?

Des clones de nous même?

Avec les mêmes tracas?

Des arbres fruitiers?

Dont personne ne cueillera le fruit

Un livre, sans sens?

Une statue de soi?

Quel narcissique!

Son nom?

Laisser son nom,

Sur une expression, sur une invention

Avoir dans le dictionnaire sa place

A la lettre K, comme Kroll

Avec la mention, Kroller

Verbe intransitif qui veut dire

Laisser une trace de son passage

Après sa destinée

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Nicolas.

Hommage à un être très cher tragiquement disparu .

 

Les vents étaient violents, les abris peu nombreux.

Les rayons de printemps ne drapaient que les yeux

de regards innocents bien plus chauds qu'un grand feu.

Tu recherchais dolent un toit où vivre heureux.

nos coeurs furent impuissants à te bercer d'aveux;

va oublier le vent ailleurs si tu le peux!...

 

Le ciel s'embrase dans le soir

pour mieux éclairer mon dimanche,

j'irai relire ton histoire

dans la maison sous la montagne.

Je crie ma peine à Nicolas,

aussitôt lancée dans le vent

elle s'égarera pourtant.

Je crie ma peine à Nicolas,

entre pénombre et lumière

soudain s'écoule sa rivière.

Je crie ma peine à Nicolas,

comment oublier la photo

où les enfants jouent tous dans l'eau?

 

Le ciel s'embrase dans le soir

pour mieux éclairer mon dimanche,

j'irai relire ton histoire

sur le sentier dans la montagne.

Je crie ma peine à Nicolas,

je lui parle de ses souffrances,

de la maison de son enfance.

Je crie ma peine à Nicolas,

je lui parle des châtaigniers

et des liens liés à nos pieds.

Je crie ma peine à Nicolas,

lui résume toute une vie

en un banal après-midi.

 

Le ciel est moins rouge ce soir,

la nuit tombe sur la montagne,

l'horizon fuit le beau dimanche.

Je crie ma peine à Nicolas,

ne la confesse qu'en chantant

toujours les mots d'un même chant.

Je crie ma peine à Nicolas,

aussitôt lancée dans le vent

elle s'égarera pourtant.

 

Je suis si las, j'ai mal au dos,

je ne dirais plus un seul mot

sinon je t'aime Nicolas;

tu ne l'entendras pas je crois!

 

Le ciel est moins rouge ce soir,

la nuit tombe sur la montagne

et tu me manques Nicolas!...

 

Lalain.

 

 

 

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La fraicheur de la nuit se pend sous un réverbère humide
Ultime et dernier suicide de cette brume torpide
Une étoile a l'odeur de Lune glisse dans la pâle blancheur
Frayeur douce matinale qui s'immisce en prude candeur

La petite chevauche la grande... Un tour de plus
Des lames de papiers sectionnent les hautes butées
Dance cette étoile à couleur de lune... Odeur cassée
Nos moelles s'émiettent dans une joie herbacée

C'est un miracle - ton regard - qui s'effraye un couloir
Dans la douce buée affutée en lames de rasoirs
La Lumière se répand austère et rabougrie
Perce ma peau apurée au lisse de talc gris

Au travers de ce minois de grès affilé
Tout ma vie en un instant a défilé
Un moment... Tes yeux se sont chavirés dans mes Paumes
Illusions sublime que ce drakkar blanc : douce odeur de chaumes

 

A une chimère

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C'était un soir d'été,

Alors que le soleil,

Sur le point de se coucher,

Parait les feuilles d'un éclat vermeil,

Elle traçais sa route,

Négligeant ses espoirs et ses doutes.

 

Bien décidée à atteindre la plage,

A enfin prendre le large,

Elle fixait le rivage

sans se soucier des nuages d'orage,

qui derrière elle s'amoncelaient.

Son chemin bientôt s'arrêterait

Et d'une certaine façon elle s'en moquait.

 

Sa voiture laissée sur le bas côté,

Ses pieds dans le sable se sont enfoncés.

Maintenant son cap, elle poursuivait sa route,

Oubliant ses espoirs et ses doutes.

 

Sans aucun regret,

Plus rien ne la retenait

Alors elle a plongée,

Dans l'écume au parfum salé,

Pour y gouter l'éternité.

 

Fin de la route

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...