Vraiment pas dans la liste

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Je m'étais installée
Près de la cheminée
A ressasser mes peines
Et à me réchauffer
Quand soudain par les flammes
Je ne sais d'où venu
Le visage glacial
D'un enfant m'apparut

Tel un spectre figé
Aux yeux exorbités
Qui s'en vint sans mots dire
De tous ses maux parler.

Je ressens sa souffrance
Qui vient me tenailler
Et comme ses entrailles
Ont besoin d'exister
Je crie au désespoir
De n'avoir à manger

Mais pas même l'écho
De mon cri animal
Ne s'en revient leurrer
Mon mal viscéral

Levant alors au ciel
Mes yeux pour implorer
C'est un écran de feu
Qui s'en vient me brûler

Mais plus de hurlement
Ma gorge est desséchée
Seule une goutte d'eau
S'en vient à ma pensée

Je le vois! mais non point
Ce n'était qu'un mirage
Cet homme qui au loin
Ne c'est pas arrêté

Pourtant les mains tendues
Je le vois s'éloigner
Et les genoux au sol
Je reste abandonnée

Et c'est à la mémoire
Des enfants décharnés
Que sortie de ce rêve
Qui m'a tant secouée
Que je dis n'ai point honte !
Oh triste humanité
Car si même la vie
A su les rejeter
Comment toi si petite
Pouvais-tu les sauver ?

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Ô monde prodigieux qui naquit du mystère,
Tu nous fis sous tes cieux, présent de cette terre,
Afin qu'après longtemps de siècles épuisés,
Nous puisions de ces temps, ta simple vérité...

Mais ni de ces douleurs de nos pères évoqués
Ni de celles qu'au cœur nous avons conservées
N'ont eu, force de mal, raison de nos idées,
Tant nous semble vitale, si piètre avidité;

N'ont sut de nos esprits cette flamme extirper
A nos raisons impies une âme y insuffler
Tant à la perfidie nous savons nous rallier,
Dès lors qu'au dernier cri nous n'avons succombé.

Ô monde à l'indigence des êtres sont voués,
Quand d'autres en l'opulence, leur dictent leurs pensées;
Tel est ce Dieu de chair mort pour eux sur la croix,
Qui mieux que de la terre leur a donné sa foi.

Et tandis que ton vœu s'achemine à trépas,
S'en vont vils et joyeux, ces gueux et ses goujats,
Quand d'un front obséquieux, tu bénis leurs ébats.

Ô monde ta moisson brûle dessous ton ciel,
Et là de ma maison tournée vers l'éternel,
Je ne vois plus ton nom, pas même de parcelles,
Si noir est l'horizon, ou passa l'hirondelle.

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Un soir que j'étais lasse et mes sens épuisés,
M'allant mettre à l'ombrage de toute vérité,
Je me vautrais entière, soumise abandonnée,
Dans ce havre de paix, que j'avais mérité.

Pourtant je fis un songe je le sais c'en fut un,
Qui me parla du monde et de sa triste fin.
Plus de vie que poussière, de végétaux enfouis,
Nul âme sur la terre, aux cieux de Paradis;

Et puis je vis Paris belle dame dit-on,
Sous le joug acéré du très grand aquilon,
Se rider toute entière de ses pieds jusqu'au front ;

Ainsi je vis passer constatant le désastre,
Des villes comme Rome Athènes ou bien Chartres,
Où seuls les monuments dans ces décombres intacts,
Portait en gémissant tout le poids du néant;

Oh belle cantatrice que vins-tu me chanter ?
Quand pour unique souhait voulait me reposer;
Ne pus-tu donc le taire ce dont tu me parlas ?
plutôt que d'éveiller un aussi vain combat !
Car tant, que sur la terre, des hommes il y aura,
Funeste leur histoire ainsi se gravera.
Et rien n'y changera, ni personne, ni moi.

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La rose qui éclose
Un matin me séduit,
Est pourtant peu de chose
Quand bien même épanouie

Mais lorsqu'au renouveau
De la nature entière,
Que le chant des oiseaux
Annonce par mystère

Quand la terre à mes yeux
Immuable et sans vie,
Recouvre peu à peu
Sa toison reverdie

Quand tout est à sa place,
Le printemps refleurit,
Et que le vent ne glace
Ni larmes ni soucis,

La rose qui hier
Dormait en son jardin,
Qui dans sa propre terre
Dépérira demain;

En l'aube larmoyante,
A mon coeur qui s'étreint;
De grâce éblouissante,
D'aisance le contraint.

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De ce ciel dénudé à l'aube immaculée,
Où tout ne semble n'être en cette opacité
Que primaire naissance sans cesse retardée,
J'y ai le recherchant vu mon âme éclairée,
Par l'oracle des cieux ainsi démystifiés.

A l'encontre et semblable de tel illuminé,
Qui se peut voir un Dieu par les Champs Elysées,
Ne doutant pour toujours de n'avoir pas été.

Comme ce fou errant mon esprit vagabonde,
Dans les nuées du temps aux aspects de rotonde,
Ou le noir et le blanc ce peuvent se confondre,
Où dans cet océan j'y ai perçu nos ombres,
Qui indépendamment mouvantes unicités,
Sur la ronde du temps formaient un corps entier.

Que s'estompe le blanc au rouage intégré,
Son âme est la présente une ombre l'a voilée.
Point de nuit ni de jour, point de latent passé,
Qu'alimentant nos rêves d'images insensées,
Nous privent de l'espace, unique vérité.

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...