La rose qui éclose
Un matin me séduit,
Est pourtant peu de chose
Quand bien même épanouie
Mais lorsqu'au renouveau
De la nature entière,
Que le chant des oiseaux
Annonce par mystère
Quand la terre à mes yeux
Immuable et sans vie,
Recouvre peu à peu
Sa toison reverdie
Quand tout est à sa place,
Le printemps refleurit,
Et que le vent ne glace
Ni larmes ni soucis,
La rose qui hier
Dormait en son jardin,
Qui dans sa propre terre
Dépérira demain;
En l'aube larmoyante,
A mon coeur qui s'étreint;
De grâce éblouissante,
D'aisance le contraint.