Vraiment pas dans la liste

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Mes chers confrères,
Chers terriens,
Navré pour cette mauvaise nouvelle:
Quoi que l’on pense,
Sous le ciel
On n’est propriétaire de rien.

Ces capitaux en plein mouvement,
Voitures, maisons et coffres forts
Et même, hélas, son propre corps -
On ne possède que brièvement

Basés temporairement sur Terre
Avant d’y être enterrés
Et perdre tous ses intérêts,
On est de simples locataires*)
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

Ils se questionnent

Et puis fusionnent

Ils s'interrogent

Et puis s'abrogent

Ils font grève

Puis s'achèvent

Sur une banderole

De paroles

Réquisitoires

Inquisitoires

Propres et bien tournées

Mais vient la tournée

Des directeurs-argent

Et des matraques agents

Qui dispersent

Percent

Cognent

- Mec, il est à ma pogne  !

Qui ?

Oui !

Quoi ?

Pourquoi ?

Et ça…

Où ça va ?

Dans une salle

Noire et sale

De discours

Sans amour

Pour l'ouvrier

Aux pensées mariées

Avec le socialisme

De l'existentialisme

Terne

En berne

D'une usine

Qui ruine

L'envie

La vie

Ça se compresse

En une messe

De Machiavel

Le personnel

Aride

Qui se ride

Au front de la sueur

De la peur

Des sans travail

La marmaille

Braille

Et fout la pagaille

Dans ce cœur d'homme

Qui se paume

Dans l'ivresse

De la caresse

D'une main rude

Et prude

Qui prend son visage

Pour lui montrer l'image

De l'usure

Impure

Qui déchaîne

Les chaînes

De la faiblesse

De la vieillesse

Qui s'amène

Puis se traîne

En une retraite

Mal faite

Pour le vieux

Pas envieux

Qui trime

Sans rime

Ni raison

Ni saison

Pour chauffer sa carcasse

Qui se tasse

Sous le fardeau absurde

D'une vie trop rude

Pour trouver dans la mort

Quelque soulagement du corps

 

Poème tiré du recueil "L'homme dispersé"

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L’EXILE DE LA PENSEE

 

Un homme pour survivre

A dû exiler ses pensées

Vers des hémisphères inconnus

Relatés par de rares poètes

Dans le hasard pur

De certains rêves interdits

 

Un homme pour subsister

A dû initier ses propres lois

Dans un idéal élaboré

Par la déchirure de ses combats

 

En exclu solitaire et en paria

 

Il s’est envolé

Vers le bleu de ses projets

Fuyant  les idoles du passé

Visitant l’espace encore incompris

De sa folie concrète et accomplie

 

O Exilé de la pensée

 

O Exilé qui nous revient

Souriant et serein

Dans la chaleur

De son soleil intérieur

 

J’aime quand tu offres

A ma souffrance dépassée

 

L’audace d’un voyage

Où tu as vu et courtisé

L’extrême  beauté d’un univers solidaire

 

Jeudi 16 avril 09

 

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MIRACLE

 

Lorsque je vis

Dans la certitude amère

D’en avoir fini

Avec des amours délétères

 

Lorsque j’évolue

Dans les habitudes

Terre à terre

D’une monotonie qui tue

 

Il m’arrive d’apparaître

En baiser désincarné

Dévitalisé dans le silence fracassant

D’une nuit  suicidaire

A l’angoissante morbidité

 

Lorsque survient

Dans ma conscience déchirée

L’idée obsédante de crier

Dans un trou sombre et dépeuplé

 

Je dessine des sanglots si lourds

Qu’ils renversent

Un idéal de vie

Qui pourtant culminait

Au sommet de mon identité

 

Et allongé

Dévoré par un supplice du passé

 

Me parvient enfin

Le sourire prochain

D’un miracle encore lointain

Qui annoncera

Vertueux et désintéressé

L’esquisse légère

D’un partage suave et merveilleux

 

vendredi 17 avril 2009

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AMOUR  VAINQUEUR

 

Sous un ciel gris et haineux

Une femme va humiliée

Le cœur si affamé

Dans ses désirs les plus secrets

Qu’un jour de désespoir

Rêvant trop fort

Elle distingue

Dans l’horizon infini

Un amour impossible

Qu’elle rend vainqueur

Dans sa volonté pure de jouir

 

Sous l’asphyxie

D’un ciel odieux et étriqué

Un homme marche

L’idéal rogné

Par la solitude de tant d’années

 

Et sous la brillance

D’une lune complice

Un soir déshabillé par le noir

 

Dans des ténèbres sans vie et dérisoires

Cet homme devine

Une femme si étrange et si radieuse

Qu’il s’abandonne

Aux effluves de son pouvoir

A l’émotion parfaite

D’un bonheur esthète

 

Et sous l’espérance violente

D’un ballet d’étoiles

Rebelle et sans préjugés

 

Un homme et une femme

Libèrent leurs baisers

Qu’ils envoient avec intensité

Au reste du monde

Figé dans une banale frigidité

 

J’ai su par des prophètes

Qu’ils vivaient

Dans une idylle démesurée

Dans une constellation

Sauvage et illimitée

 

Qu’ils évoluaient

Sur une terre rassurée

Par la puissance de leur sensualité

 

C’était le récit bref

D’un amour vainqueur

 

Proche comme un sourire

Conquérant et léger

 

Lointain

Comme le souvenir pâmé

D’un lit défait

 

Et dans l’étreinte

D’un espoir laconique

 

Loge pourtant

L’amour vainqueur

D’un poète vengeur

 

samedi 18 avril 2009

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...