Vraiment pas dans la liste

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
les gens de mots sont gens de maux
a chacun son petit plan de délestage
qu'ils soient devant, derrière le rideau,
ils se ressemblent dans leurs images.

certains nous diront plus que dépressifs
certains  nous verrons plutôt hyperactifs
certains admettrons notre penchant créatif
nous resterons malgré nous des enfants de sisyphe.

les gens des maux, ont les mots par seaux
en eux, des mondes de paix et de carnages.
translucides êtres, les contemplatifs des sots
vont solitaires en conscience des mirages.

certains vous diront que nous ne sommes qu'absence
certains nous décrierons reprochant notre impertinence
certains remarquerons, la raison de nos silences
nous resterons malgré nous, hermétiques a l'ignorance

les gens de mots sont, par défaut
silencieux ou exubérant selon l'age
déversant ou contenant leurs maux
par l'action, ou en raturant des pages.

certains nous dirons de triste compagnie
mais parmi nous des clowns jean qui pleure et rit
d'autres nous diront lunatique "c'est ainsi.."
enfants de la lune... le fruit de plusieurs vies.

les gens de maux flottent sur des eaux
battues par de grands vents de passages,
eau de glace, de feu,de boue et de mots...
pour eux, toute trace modifie le paysage.

certains même vous diront que nous sommes malfaisants
qu'un tel ressenti du monde en devient vite inquiétant
certains vous diront que ça passera doucement, avec le temps...
mais nous resterons orphelin de l'existence d'un tranquillisant

les gens de mots sont gens de maux
gardez vous d'avoir peur du décalage
gardez vous de les prendre de haut
vous resteriez bien surpris du voyage.

certains encore ne vous en diront rien de mal ou beau,
il est vrai... nous sommes  invisibles aux yeux des sots.
d'autres vous conteront, nostalgiques, au bord de l'eau
comme une légende tragique, l'histoire des gens des maux.
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
on est tous faits, de plein de pti bouts,
qu'on récupère et qu'on sème partout,
des pti bout tristes, des pti bouts fous,
et d'après la liste... les miens sont d'partout

j'en ai donner par brassées,
ces pti bouts si particuliers,
d'ceux qu'on peux pas r'coller,
d'ceux qu'on veux plus garder,
j'en ai déposer des tonnes,
d'boston a berlin et meme jusqu'a rome,
faut pas qu'ca vous étonnes,
si je n'suis qu'la moitié d'un homme.

on est tous faits, de plein de pti bouts,
de toi, de moi, et même de vous,
de pti bouts d'rires, des pti bouts "chou"...
les miens n'sont plus qu'soupirs, qu'y a t il en d'ssous?

j'en ai jamais rien récupérer,
peu être qu'un jour ca va changer,
faut dire que j'suis un peu fatigué,
même si sans certains j'suis plus léger.
invisibles aux yeux des hommes,
il ne faut pas qu'ca vous étonnes,
dans ma poche, un pti bout d'gomme,
le seul pouvoir quand on crayonne.

on est tous faits, de plein de pti bouts,
des ptis bouts d'larmes, glissées dans l'cou
des pti bouts d'armes, des pti bout d'loups
des pti bouts d'nous les autres on s'en fout,

si tu pouvais tous les trouver
toi qui m'est... si aimantée,
mets les vite, tous au grenier
mon dernier bout est pour t'aimer,
même si il pese plus d'une tonne
avec toi je suis plus qu'un homme
car force est, celui qui se donne
a qui voit en une , sa madone.

on est tous faits de plein de pti bouts
la matière au choix, c'est selon nous
je choisi la terre, cuite a feux doux
des pti bouts d'tes terres pour combler les trous...
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
les pavés défilent sous de mornes pas,
les regards ne fuient plus: ils ne regardent pas,
les lignes imaginaires des habitudes,
sont rigoureusement suivies, ô lassitude.

la routine dans la rétine,
effrite même les pierres adamantines,
comme un virus qui contamine,
et mets... la routine dans la rétine.

une clef sans surprise ouvre la porte,
qui s'épanche mollement sur ce décor fixe,
aux murs, les souvenirs que l'on rapporte,
ces murs dénués de calendrier marqué d'un "x".

la routine dans la rétine,
aux longues heures assassines,
ces sentiments, ces envies qui déclinent,
ainsi née, la routine dans la rétine.

le silence est d'or... a bas les riches!
il n'y a qu'a la télé que tournent les derviches.
immuables gestes d'une vie courante,
journalière boucle bouclée trop pesante.

la routine dans la rétine,
quand tout est plat et que rien ne s'incline,
la solitude n'est en rien une copine,
juste une routine dans la rétine.

un peu de musique comblera ces instants,
comme un voile éphémère et doux,
et rien non rien... pour troubler ce moment,
un imprévu souriant? non. rien du tout.

la routine dans la rétine
actions répétitives et trop câlines
monochrome crayon qui dessine
la routine dans la rétine.

mais l'heure tourne, il faut se coucher,
dans ce lit glacial et surdimensionné.
miroir futile d'une salle de bains,
prends, brosse et crache jusqu'a demain.

la routine dans la rétine
si les creux pouvaient être collines...
si les preux n'étaient pas que comptines...
y'aurai t il, de la routine dans les rétines?

les draps sont froids et lisses,
le matelas, en constant déséquilibre,
comme un avant goût d'hospice
a quoi bon être seul même libre?

la routine dans la rétine,
la plus mauvaise des meilleures copines,
sur tout les meubles, la poussière fine,
de la routine dans la rétine.

les nuits sont vides et sans images,
tristes comme un livre sans pages,
les trêves sont rêves et ne durent pas.
les réveils amers, autant que les repas.

la routine dans la rétine,
perte des lointaines paroles enfantines,
nos douleurs d'adultes qu'on entérine
dans la routine de nos rétines.

demain sera un autre jour, identique...
si semblable... a la limite du tragique.
matin pour rien, calme, vide et triste
un masque-sourire et puis en piste.

la routine dans la rétine
peu être... plus qu'on ne l'imagine,
insidieusement nous endoctrine...
la routine dans la rétine.

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
dans le carnaval des illusions, les masques sont nombreux,
et sous les cotillons bien des rêves jonchent le sol.
protagonistes ou spectateurs, les mirages dans leurs yeux,
ne sont qu'a peine voilés sous la horde des symboles.

au carnaval des illusions, tous les clowns sont tristes,
même sous une pluie de bonbons ou leurs statut d'artiste
décrois la flamme de leurs regards sur la grande piste,
feu la joie, la liesse, l'oubli... ô tristesse sur la grande liste.

dans le carnaval des illusions, le monde pense être heureux
et sous les flonflons, leur innocence pave le sol.
cracheurs de flammes, magiciens de pacotille, fier ou fiévreux,
ne sont que pantins animés d'une main fort molle.

au carnaval des illusions, les acrobates sont autistes
sachant qu'il n'y a qu'a travers leurs tours qu'ils existent,
leurs gestes parfaits sous les projecteurs pessimistes,
déguisent un temps leurs rêves de charbon en améthyste.

dans le carnaval des illusions, les masques sont nombreux,
et toutes envies baignent, assoupies dans le formol.
sourires, rires, bien etre ne vivent qu'a travers tout les feux,
éclairant le spectacle, produisant d'éphémères idoles.

au carnaval des illusions les jongleurs sont nihilistes
ni d'or, d'ambre ou de toc, leurs balles ne sont que quists
ils jouent avec, en habiles et tendres jemenfoutistes,
faces de phase terminale, atténuées par les projectionnistes.

quand le grand carnaval des illusions s'étouffe en eux,
et que de chaque leurs masques, sèche la colle,
on découvre les visages, marqués, séchés, hideux...
ne sachant même plus, non... de quoi est fait le sol.
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LE DEMON

 

 

Lorsqu’un démon pleure dans mes pensées

Habitées par le recueillement

De son enfer désabusé

 

S’élève en lui

Monte en moi

Le cri de désespoir d’une jouissance

Pénétrée par la léthargie et l’impuissance

 

Lorsqu’un envoyé de Lucifer

Se propose de me sourire

De son trou béant et affamé

 

Après avoir traversé

Un univers démentiel

Je le suis

Attiré par son monde sombre mais fier

 

Et Satan en personne

En marginale traquée

Depuis ses ténèbres

Nues et inexplorées

Allume un feu de joie

Comme pour acclamer

Un poète incompris

Exilé malgré lui

Parlant comme elle

Dans la langue des maudits

 

Lorsque mes mots

Dans la fièvre d’un au revoir

Déménagent et quittent l’ennui

Un succube

En amante clandestine

Protège mes rêves et ma vie

Préparant mon réveil

Extatique dans le mystère de sa beauté

 

Et les jours

Et les nuits

Passent

Pour apparaître

Comme la fin d’un empire

Qui s’efface

 

Et mon présent devient

Une planète intermédiaire

Qui n’est pas l’enfer

Qui n’est pas le paradis

 

Et sur une plate-forme spatiale

Quelque part

Dans mon environnement

Proche et lointain

Des muses aventurières

Alertent de leurs chants illimités

Une armée de poètes

Déjà prêts à se battre

Pour le nouveau feu intense de l’humanité

 

 

samedi 14 mars 2009

 

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...