Lorsque dame nature simplement me fait face
Et que le crépuscule si doucement m'enlace
Que de béatitudes en mes yeux ignorants
Devant tant de mystères de beautés et de grâce
Mais qu'aurais-je pu voir en ce couvent mystique
Si ce n'est que le noir de vos robes sinistres
Reflets de vos couloirs et de vos chambres tristes
N'aurais-je pu prétendre à plus de compassion ?
De par ma condition et de par mon jeune âge
Quelque peu de chaleur, une once d'amour
Puisées dans la douceur de votre divin Dieu
Etait-ce trop vouloir que de voir l'horizon ?
Alors que loin de moi, défilaient les saisons
N'aurais-je pu humer sauvages fleurs des champs ?
Plutôt que respirer l'odeur de votre encens !
De quels livres saints étiez vous inspirés ?
Pour donner à l'enfant tel un désert rugueux
Votre main et vos yeux
Est-ce devant l'hôtel, au nom de l'Eternel
Que vous avez puisé en votre vœu charnel
Le don de recevoir et de ne point donner ?
L'essentiel en mon cœur j'ai su le préserver
Et n'ai que la rancœur de n'avoir pas été
Ailleurs pour apprécier
Tel un parfum de fleurs sous un soleil d'été
Telle une voix câline en la nuit étoilée.
Et mon âme blessée, fut-elle désolée
Ne peut que condamner !
Stérile est votre terre, et pauvres sont vos blés
Et vos maisons austères, ne sont que des pavés