vers libre

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

Le ciel aujourd'hui a acquiescé

détourné son regard soufflé sur l'ennui

ils sont là assis sur du béton armé

armés de sourires combattants de la vie

pupilles et iris se livrant mille histoires

celles d'ailleurs de racines et d'espoir

divagation de l'âme

depuis les vagues du couchant

jusqu'à la poussière des terrains vagues

fertile terreau pour leurs jardins suspendus

tressés de rêves et de causes perdues

amis de longue date depuis quelques heures

ils content le temps sans régler leurs comptes

simplement contents sans gêne ni honte

à parler le monde à braver la peur

 

Le premier siffle le second fume

l'un de la plaine l'autre des dunes

caressant dans l'intime l'imminent dessein

d'un autre d'un différent d'un meilleur lendemain

tandis qu'au-delà des volutes vagabondes

chante l'humeur rude d'une rumeur qui gronde

ils s'y voient s'y inventent bien sûr s'y désirent

trinquant à la bonne fortune de ce vent

qui par-delà les remparts des atermoiements

sème les graines de possibles avenirs

ainsi se déploient sur du béton armé

une armée de frénétiques réminiscences

retrouvant soudain à gorges déployées

l'utopie épurée des années d'insouciance

 

Ils ne sont plus deux mais bien davantage

gardiens de souvenirs, mémoires de révoltes

à sentir dans l'air bouillant poindre l'orage

à exiger dès à présent le grain de la récolte

ils ne parlent plus mais désormais fulminent

la sagesse des années n'exclut pas la colère

le poison de la haine coulant dans chaque artère

quand on est de ceux que le bon roi élimine

et puis c'est l'amertume qui reflue et se répand

occise par les dragons d'un petit chef commandant

ils sont là indignés sur du béton armé

armés de poudre mais de poudre aux yeux

jetée inlassablement sur de vieux pavés

belle plage minée de bien trop d'enjeux

 

De nouveau deux courbés sous le vent

camarades d'un jour au jeu des grands bilans

le siffleur offre au fumeur une once de silence

signant la fin de leur dominicale errance

simplement assis sur du béton armé

armés de soupires écumant l'amer

de l'humilité profonde des âmes sincères

ils se quittent d'un signe sans même se retourner.

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Sorbet à la mangue

Silence je dors

Silence, il pleut dehors.

Silence, je conduis,

Silence, je vis.

Silence, je voyage

Connais-tu le message !

Château murât bouge,

à marie galante j’apprécie la loge.

Au rythme de la papaye,

Chatouillant le vivaneau sans écailles.

Parfum de la mangue sur ses lèvres,

ma douce doudou me salue et se lève.

De la caraibe turquoise, la Dominique nous salue,

et la place du marché puis le couvent évaluent.

De Saint louis délaissé,

On devine les trois sœurs enlacées.

Pour la banane, le colibri danse,

Ravive mes souvenirs d’enfance

Les cives respirent dans la

sauce chien, que les mamies inspirent.

L’antillaise m'a séduit, pourtant son regard me fuit.

L’Expresse des iles, navigue et défie les pluies.

De toutes les couleurs, sa coiffe est belle.

Au bout, Capestere veille.

Elle propose des sourires,

et pour quelques mots elle est morte de rire.

Au parfum de la goyave, débite des mots doux tendus.

Et brusquement tous ses tourments d'amours sont vendus,

La sorbetière grinçante résonne au petit port.

Mes bambins, armés de patience, admirent la louche du bonheur.

Lèchent les babines et surveillent le sorbet à la mangue.

Et sourient à la mamy qui sous peu fera plaisir à la leur langue.

Silence j'admire

Silence la mer respire.

Le pécheur jette, le pélican guette

Oups ! le scooter passe, et gâche la fête.

Écailleur du vivaneau,

sa case est à Baie Mahault.

Ouassous rigole, de sa bière entamée.

Et de l’odeur du bokitt, le pélican est affamé.

C’est le papillon de ma vie,

C’est l’ile, où je vis

Silence, j’admire

Silence, je respire.

H.TEM

 

 

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

Sous la tempête effroyable et noire,

Qui s'élève au dessus de moi, sans vie,

Je lève les yeux au ciel et s'abat la pluie;

Se lève l'obscurité si froide et s'éteint l'ivoire.

 

Je me sens mal alors que la pluie se mêle

A des larmes sans fin toujours tûes, toujours...

La tristesse du ciel est à l'image de la mienne,

A l'image de ce chaos qui réside au sein de mes jours...

 

Le tonnerre gronde et la foudre s'abattent non loin,

Comme ces cris que je retiens et que je voudrais pourtant

Pousser ! Oui, hurler pour que mon souffle s'envole vers le matin !

 

Pourtant Nature avait été clémente avec moi ces derniers temps,

Mais Destinée est cruelle et réveille les tensions d'un hymen perdu,

Un hymen disparu, un hymen qui souffre... un hymen qui va en me blessant.

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

NUAGES

 

 

Dans leur course folle

Et presque immobile,

Le destin fragile

Des nuages, caracole.

 

 

2010

Lozère

 

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

La pieuvre universelle
Venue des froideurs de l'Est
A déployée ses tentacules
Jusqu'au saint des Saints.

Dans une lutte acharnée,
A touchée de plein fouet
Le corps sacré au plus profond de son intimité.

Ainsi, Dieu et Malin
Se cotoient sur l'autel du business.
Le tabernacle n'est plus en sécurité
Profaner par une rixe sans merci
Pour l'hostie à bas prix.

Pour quelques mitrailles de moins
Nos ciboires pourraient se remplir
D'Eucharisties made in Taiwan
Et nos capucines pourraient découvrir,
Avec abrutissement et foi,
Le chemin de croix du Pôle emploi.

Pain azyme de toutes origines
Ou communier français,
Pour moi ça m'est égal,
Il y a longtemps que j'ai oubliée
Le goût que ça avait.

 

Mira

 

Petit poème écrit après avoir lu que l'Evéché français était prêt à mettre une trentaine de couvent français, producteur d'hostie, au chômage technique pour pouvoir acheter des hosties moins chers à l'étranger.

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...