Nomade des temps anciens.
Pour unique compagnon ton chien.
Tu te déplaces de ville en ville avec ta roulotte.
Sur les marchés tu vends bibelots et camelotes.
A la campagne, voleur de poules.
Ta vie paisible s’écoule.
Tes jeux de cirques donnent du bonheur.
Tu es futé comme un renard.
Autour d’un feu tu joues de la guitare.
Ne laissant rien traîner au hasard.
Il le prendra le lascar.
Tu maraudes en quête de ferrailles.
Dans l’illégalité la peur te prend les entrailles.
La population te traite comme un malfaisant.
Toi tu restes indifférent.
Tu es susceptible et toujours en défaut.
Bagarreur tu sors le couteau.
Marginal tu vis en marge de la loi.
Tu es refoulé à chaque fois.
Dans les écoles ne vont jamais tes marmots.
Sur ta famille traîne de drôles de ragots.
Tes belles jeunes filles dansent le flamenco.
Elles disent l’avenir sur les cartes de tarots.
Tu fus sacrifié par les nazis pendant la guerre.
Tu relèves la tête et tu restes fier.
De tous les hommes tu es le plus heureux.
Tu es libre sans attache et joyeux.
Bernard Perez.