LA MORT QUI RODE
Â
Je suis la mort qui rôde
Comme une silhouette floue
Et qui vous environne
Â
Par déclic, j’arrive toujours à l’heure
Et ne trahissant jamais
Je ne connais donc pas l’erreur
Â
Ce que je préfère
Ce sont la haine et la guerre
Où en me rassasiant en toute décontraction
J’agis dans une totale liberté
Ce qui donne un sens à ma vie
Antithèse macabre de la vraie vie
Â
Appelez - moi de jour comme de nuit
Dans un râle ou une agonie
Â
Dites-moi si vous voulez vous suicider
Je serai là en conjointe douce et fidèle
Â
Je peux être une délivrance
Lorsqu’il y a la souffrance et son désespoir
Â
Et dans un drame saisissant
Inévitable et brutal
Dans un banal accident de la route
Je tue impassible en un instant
Ce jeune au volant qui a trop bu
Â
Si vous me fuyez, je reviendrai
Car je suis la fatalité même
Le terminus implacable
De tous les plaisirs que l’on aime
Â
Je suis la mort qui rôde
Cette idée fixe qui attend le bon moment
Â
Mais excusez-moi
J’entends quelqu’un qui gémit
Dans une fin logique et parfaite
Â
Il s’agit d’un vieillard oublié dans un mouroir
Â
Et dans la soif inassouvie
De mes conquêtes infinies
Â
Y a-t-il un avenir après moi ?
Â
Je ne sais pas et pour ça
Il faudrait que vous exploriez mon royaume
Â
Un vide effroyable qui dévore tout
Sur son passage
Â
Alors qu’autour d’un cadavre alité et encore chaud
Pleure une assemblée de cœurs
Sensible et soumise à la grandeur de mon œuvre
Â
dimanche 15 novembre 2009
Â