Amour

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Im  par   fait   

Je désirais te dire

Que j’aime ton sourire

Quand en face de moi

Tu dégustes ton plat

Non sans émois

Nous abordons des débats

Parlant à tout vent

Des choses du présent

Tu t’étonnes momentanément

De cette manière de m’ouvrir

De faire face a toi-même

Sans masque  supérieur

Ton armure est bien mince

Quand je découvre dans tes yeux

A l’allure d’un prince

Un regard  soyeux, généreux

Dans nos libres  face a face

Nous ne désirons nous  mentir

Coupable sans interface

D’être Amis est déjà bien fleurir

Dans l’autel de nos vies

En découverte de l’instant

Parfois du regard tu renies

Ta nature au présent

Je t’offre cette parabole

De faire de toi cet homme

Que la vie en aumône

T’offre et te donne

Laisse enfin parler

Sans te renier

Cet homme rencontré

Qui dans mes yeux est beauté

Non un moule parfait

D’une folle  société

Qui t’aimerais surfait

Dévoile ta splendeur

J’adore la profondeur

Plus imparfait tu seras

Plus j’en aimerai l’éclat 

Marie

Octobre 2008

 

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Dans l'avide extase de mes amours calcinées

Je me réveille de bon matin tel un nouveau né

J'ai oublié le goût, l'odeur des belles choses

C'est en gris que je m'habille, morose.


J'ai chanté toute la nuit le cynisme des amours mortes

Quand déposé sur le bord d'un ruisseau asséché, un sorte

de serpentin de jour de fête bouscule mes idées toutes faites

Les pommes ne sont ni bleues ni oranges, e lles sont muettes.


Non ! Je suis sourd, malentendant

Mes sens me trahissent

Encore un effort et je me hisse

Sur la pointe de ma sottise, c'est dément.


Devant mes yeux clos, un paysage

Monochrome des déserts scintillants

Il me reste encore plus que mon âge

Pour exercer tous mes talents.


Dans l'éternel extase de mes amours reconnaissantes

Sur les chemins de l'exil sentimental, traîner sa tremblante

Admirer la médiocrité de notre universelle condition

Penser les plaies des jours fuyants, les guérir sans façon


J'ai chanté toute la nuit la déraison et l'ivresse de saison

Errer dans les ruelles tortueuses illuminées des jours de joie

Puis à la mi-juin, quand finissent les longues moissons

On m'a mis dans une caisse en bois. Silence compagnon. Boit !


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Lettre poème adressée par Madame en réponse :

 

J'ai lu, Monsieur, votre billet plein d'arrogance,

Trouvant à vos mots une certaine impertinence.

Je ne sais qui vous êtes et pourtant, l'aveu de votre passion

Me touche, dut-il nuire à ma réputation.

Je ne pensais pas que nos sombres églises

Pouvaient à l'amour donner tant d'emprise.

Dois-je vous avouer éprouver de l'émoi

A découvrir vos vers qui ébranlent ma foi ?

Dieu m'est semble-t-il, absent de toute cette affaire

Somme toute, vous en conviendrez, bien terre à terre.

Les mœurs, dit-on, sont adoucies par la musique,

Je veux bien me transformer en votre ange diabolique

Et devenir aussi le jouet de vos mains

A condition que vous acceptiez d'être aussi le mien.

Ne faisons pas, Monsieur, d'une simple histoire de fesses

Matière à divaguer les jours de confesse !

J'accepte volontiers l'augure de votre déclaration

Et j'y réponds avec la plus vive attention.

Réalisez vos rêves enfin car je ne suis pas si sage

Qu'il convienne seulement de m'adorer en image.

Relevez-vous, Monsieur, et cessez de vous torturer !

Je connais plus doux moyens pour vous bien tourmenter.

Vous l'avez bien compris, derrière la dévote se cache la femme

Qui parfois songe à tout sacrifier, même à brader son âme.

Pardonnez ma hardiesse mais à toutes les mortifications

Je préfère les jeux de l'amour sans aucune question.

Croyez qu'à vous écouter je me sens toute prête

Comme à mes volontés coquines vous soumettre.

Je ne suis point affublée d'une ceinture de chasteté

Et de la serrure de mon corps vous possédez la clé.

Ainsi, puisque vous le voulez, je serai votre amante

Sans toutefois vous promettre fidélité probante.

La nonne que vous me pensez s'accommode des mécréants

Pour le simple plaisir, en faisant fi des sentiments.

A l'homme le plus souvent je préfère la bête

Que nul tabou ni licence jamais n'arrête.

 

 

 

Chaque chose en son temps, il en est un pour le plaisir,

Un autre pour la prière et pour le repentir !

 

Votre soumise,

ZZ

 

Post-Scriptum:

Vous faites allusion, Monsieur, à l'art des Troubadours…

J'y suis sensible, Ami, mais sachez qu'en amour

J'apprécie qu'une chanson ne soit pas seulement de gestes.

Promettez-moi le paradis ! Je m'occupe du reste…

 

 

Poème écrit à la manière du 17° siècle pour "Le Printemps des Poètes" 2007 ayant pour thème "Lettera amorasa".

Ausonne, le 18 février 2007

Inédit

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Lettre poème adressée par Monsieur à l'élue de son cœur :

 

Si vous saviez, Madame, avec quelle fébrile impatience

J'attends les messes de ces dimanches bénis où j'ai la chance

De vous apercevoir vous confondre en dévotions.

Moi, l'impie, le manant à la bien triste réputation,

Je ne viens que pour vous en cette cathédrale austère

Que votre présence éclaire d'une divine lumière.

Nul sermon jamais je n'écoute en ces lieux

Même si, dévotement, je m'en remets à votre Dieu

Afin qu'en ma faveur auprès de vous il intercède,

Pour que je puisse voir en vous ma future Andromède.

Je ne viens ici que pour vous et entendre votre musique.

Vous êtes devenue, Madame, mon ange diabolique

Au point que me voilà jaloux de votre clavecin.

J'aimerai tant pianoter le clavier de vos seins

Et me transformer hardiment, je le confesse,

En ces touches d'ivoire que doucement vos mains caressent.

Comment pourrai-je encor tempérer ma passion

Quand je vois votre regard trahir la pâmoison ?

Mes rêves se nourrissent au loin de votre pure image.

Je vous en prie, ne me demandez pas d'être sage !

Ce serait torture bien pire que flagellation

Puisque je mets à vos pieds toutes mes attentions.

Toutefois, ne vous y trompez pas, Belle Dame,

Je n'éprouve aucune piété dans mon âme.

Sans doute penserez-vous que je mérite mortification

Et que je devrai me soumettre à la confession…

Bien volontiers si c'est vous qui m'écoutez, Ma Chère.

A toutes vos volontés je me soumettrai et saurai taire

Vos plus secrets émois que vous me confierez avec chasteté.

Je ne porte pas défroque d'abbé mais n'en ai pas moins probité

Car je ne vois pas en vous la dévote mais la femme aimante

Dont je voudrai faire pour toujours et fidèlement mon amante.

Bien sûr, j'ai conscience de n'être auprès de vous qu'un mécréant

Mais je vous en conjure, croyez en la noblesse de mes sentiments

Et pardonnez à l'homme, cet animal faible et profane,

Cette insoumission aux commandements qui le condamnent.

 

 

 

Ceci n'est point une prière, je pense que vous l'aurez compris,

Mais seulement l'aveu d'un admirateur de vos attraits épris.

 

Votre serviteur et obligé,

XX

 

Post-Scriptum:

Je n'ai pas pour manier les phrases l'aisance des Troubadours.

Eux savaient avec emphase parler de leur amour.

Ce doux billet, même s'il y ressemble, n'a pas prétention de poème.

J'ai emprunté ces mots avec pour seule ambition de dire Je vous aime !

 

 

Poème écrit à la manière du 17° siècle pour "Le Printemps des Poètes" 2007 ayant pour thème "Lettera amorasa".

Ausonne, le 18 février 2007

Inédit

MARQUES Gilbert

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Je voulais vous dire madame

Que la vie a été belle

De celle qui ne laisse passer

Ni les rires, ni les pleurs

 

Je voulais vous dire madame

Qu'au fond du crépuscule

Il fait bon vivre madame

On se sent si minuscule

 

Je voulais vous dire madame

Que c'est à vous que je pense

Quand je m'endors le soir

Sur la lame de l'insomnie, ma belle romance

 

J'ai le souvenir des papillons

Que l'on trouvait si cons

Lorsqu'au soir d'août orageux

Ils se grillaient sur les lampes bleues

 

Le vent sur vos seins,

L'élan plaisant de vos reins,

Lorsque vos assises sur mes mains

Nous faisions à suffisance les malins.

Nus sous les nuages sombres,

Nous dansions dans les herbes folles

Et nos corps enlacés, des ombres

S'embrassaient pour un dernier vol

 

Je voulais vous dire madame

Qu'à l'amour que je vous porte

J'y ai laissé mon âme

Et je reste là sur le pas de la porte

 

Je voulais vous dire madame

Que je suis haut comme trois pommes

Et le soir quand les cloches sonnent

Les lames du rasoir ruissellent de larmes

 

Je voulais vous dire madame

Qu'après la mort, il y a l'amour

Éternelle jeunesse que notre rencontre

Vous peuplez mes nuits et mes jours

 

Je voulais vous dire madame, 

Mais après tout !

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...