Amour
LA FEMME SAUVAGE
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LA FEMME SAUVAGE
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Dans ma marche
En vagabond déterminé
Toujours guidé
Par l’étoile de la féminité
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Une femme sauvage
Intriguée
Par la rébellion de mes mots
Osa m’inviter
A une scène de son combat
Afin que je décrive
Son existence traquée
Par la démence de notre société
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Pour résister aux prédateurs
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Elle chantait un envol
Vers des sphères inexplorées
Où son cœur
Solitaire et téméraire
Se complaisait
Armé d’une fierté douce
Qu’elle voulait indomptable
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Dans un mouvement
Vers toujours plus de progrès
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Une femme sauvage m’aborda
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Sa beauté me fit penser
A une rencontre brève
Avec un rêve émancipé
Qui veut rester émancipé
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Et dans la lourdeur de notre époque
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Une femme sauvage est repartie
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Au galop
Comme une jument folle
Dans la vaste prairie
De ses symboles
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Et dans la tristesse de notre temps
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Une femme sauvage
Conquiert pourtant son espace
Qu’elle indique aux poètes
En leur signifiant
Que la liberté est fragile
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Comme un futur maladroit
Qui se conçoit mal sans ébats
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mercredi 28 janvier 2009
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Train de vie ...
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- Écrit par nOrTeX
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je vois son front rebondi, ses cheveux qui torsadent méchamment par endroit,
ces cheveux emblons, dénaturés par les néons, ils occupent mon regard.
Ses jambes croisées plissent un jean's, son sweater sur les épaules,
quelques rayures me zèbrent aussi.
Elle lit profondément, comme l'on dort, elle est ingérée par le texte,
bouffée, lactance de l'esprit, parfois sa main relève une mèche,
gratte son crâne, parfois son petit nez démange, j'imagine, elle se cache.
Je suis de l'autre côté de son rédigé, de son livré, de ses livrets,
de son délivré, bel ouvrage que sa constance ténue.
Une voix annonce une partance vers plus loin, ailleurs.
Elle lève la tête immédiatement, interpellée, me mâtine rapidement,
ses prunelles étincellent, un éclair de regard, mais pas plus, mais si doux.
Le train desserre ses boggies, tremble sous la tirée de la motrice,
elle regarde au travers de la fenêtre, petit poisson, ses lèvres se dessoudent,
un petit souffle de libération, elle part, je pars avec elle.
La gare arrête le quai, la machine file et traîne ses wagons, accélère les lampadaires,
de longues lignes s'organisent devant nos yeux. Puis un tunnel, le blafard de l'éclairage nous
fait des têtes fadasses, et même, comme elle est belle.
Elle a replongé dans son inscrit. Hermétique. Je regarde ses pieds, ses hanches,
comme elles se dessinent bien. L'inconfort des sièges, elle dandine des fesses,
je m'attendrie, c'est gracieux, comme c'est doux ses fesses qui cherchent leurs places,
son pied m'effleure, je pousse le mien, elle réitère, je ne bouge plus.
Je sens de la chaleur, je sens sa chaleur à travers nos toiles de pantalonnades,
futals, entoilés, vous fûtes merveilleuse, étoilée, votre jambe contre la mienne.
Elle referma son oeuvre, un clap sourd, feutré dans son imprimé, buvard,
absorbant mon attention, moteur, jouera-t-elle ?
La scène, assène, mécène,voilà que vous me donnez de l'attention.
Vous plongez en moi, j'aime vos lèvres,
votre façon de les rouler entre elles, une langue timide, interdite.
Un sourire, vos yeux vont et viennent entre les miens, et cette façon de partir à nouveau,
vous posâtes doucement votre tête contre la vitre en étirant votre cou,
là même où je désirais tant me perdre.
Quelques heures ; j'ai fait ce voyage entre amour et oubli, entre vous et moi,
comme j'aime notre rencontre dans ce train de vie.
Je vous aime.
nOrTeX
Combustion ...
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- Écrit par nOrTeX
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doucement l'attiser, pour ne pas qu'il s'éteigne, un instant flammèche qui crépite
par-dessous, juste une légère fumée malingre pour l'immanent éclat de nous ;
le souffle toujours régulier qui l'encourage et le pousse vers un instant
plus vigoureux, un instant plus fortin, plus incendiaire.
Un bel amour qui flambe et qui parfois s'étouffe sous une larme d'opale, un
bel amour comme jamais, un bel amour fragile, un bel et si tendre amour que
l'un comme l'autre devenons volatiles, aériens, combustibles et évaporables.
L'un comme l'autre attachés au même destin brûlant, l'un souffle et fait
vivre l'autre qui se consume entièrement. Destinée qui fait s'enflammer l'un
et l'autre dans le rougeoyant des géhennes de nos coeurs incandescents.
L'un comme l'autre dans le même besoin de se vivre, de n'exister que par l'autre ou
mourir.
Brûlots, brûlots qui assèchent nos pleurs, vagabonds d'avoir tant gémi,
qui calcinent les feuilles blanches de nos espoirs sensibles aux écritures enjouées,
qui noircissent nos secondes et nos capricieux empressements d'une étoupe de suie grasse,
recouvrez enfin vos esprits, ne soyez plus que flammes légères et tièdes.
Je vous l'ordonne!
Un instant, et puis encore un instant, donne-nous juste un instant pour que
survienne les langues de soleils si lumineux et flamboyants, léchant les
cernes de nos yeux et qui effaceront alors, dans la lumière, nos futurs fusionnés.
Un bel amour qui flambe en toi, qui flambe en moi, qui ne s'éteindra jamais,
qui nous soude l'un à l'autre, unique est notre somptueux amour, unique et éternel.
A vanessa.
nOrTeX
Mes departs du Havre ...
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Je laisse de longues cheminées effilées lâchant mollement leurs fumées
vers les halos du soleil fade, lointaines, multiples, des complexes
s'organisent autour, et des pylônes barbelés me traverser la tête, Tancarville se
redresse, le ruban défile sous mes engrenages cliquetants et mes gommes, dans le
sourd et l'acerbe de leurs frottements, fusion de mes roues sur mes arrivées.
Mes arrivées chavirent, sombrent, de vieux bateaux mélangent leurs
couleurs glauques et ferraillées aux trains métalliques posés sur le ballast
des briques de la gare; les gens s'emmêlent dans ma tête, les bâtiments et
les couleurs m'étouffent, je ne comprends rien à l'environnant, j'erre, le
pas incertain dans des rues qui ne me ressemblent pas. Et puis idiot, je
regagne mon domaine, m'accroche à ma voiture, le vent frais me tanne la peau,
je m'enroule les bras autour du corps, mon regard scrute, l'instant est
dans sa magie, Ã fleur de nerfs.
Je suis du regard de longues files de véhicules disciplinées,
s'arrêtant aux tricolores, redémarrant en cortège, des voitures policières déboulent,
je suis chahuté par les flots incessants de véhicules, je ne vois pas la
sienne. Elle accroche ses yeux sur moi pour la première fois, la légèreté de
son être m'envahit. Je me dépose entier à sa portière, pénètre son habitacle,
nos baisers premiers nous situent dans l'espace, d'un point à un autre
point, je trace du doigt la ligne de ses lèvres, découvre sa peau, ses
odeurs, ses yeux se brouillent, son pantalon jupé- brodé arabesque mes
sens, son ocre rouge me brûle, je joue du regard sur le lacet de son corsage
opalin, nos mains s'étreignent, se frôlent, effleurement sensuel,
plonger dans sa bouche, cormoran, la mer est comme son corps, fuselé,
m'immerger, recevoir ses fluides, briser le vague de l'instant, condenser le flou,
comprimer nos poitrines houleuses, nous nous embrassons, nos souffles
se font sensibles.
Et l'on reste des instants sans interdits, malfaiteurs de la prohibition charnelle
Nous sommes hors la loi en amour.
Le parking nous stationne, nous ne dînerons pas !
L'on se décide enfermé de nos envies, je découvre ses univers, son «chez eux ».
Il me brûle de connaître sa peau, l'entier de son corps, nos vêtements volent nos instants,
l'on s'emmêlent les doigts dans des nouages indociles, des ceintures de moments,
les sens commandent et s'organisent, l'on se : «nudifie ».
Des heures qui se sont font soyeuses, nous suffoquent, découverte de
nos sens, coller au plus près, je sens pulser nos coeurs, rythmés sous les
étreintes, fulgurance des sens, le sang fait un départ arrêté, un
millième de seconde s'écoule dans nos veines.
La nuit s'offre à nos amours-désamours, nos decouvertes-inquiétudes,
Je range tes petits cheveux sur ton front, les organises, ils roulent
et se rebellent, petits blonds qui se plient alors sous mes doigts. Nos
corps transpirants sous les poussées de nos post-orgasmes, tes yeux entrent
si profondément dans les miens. Nous agitons nos vies l'un contre
l'autre, le trouble de nos mouvements, le chaos de nos sens qui frotte, qui
claque, pousse en ruade, ordonne, demande, fait.
Puis le temps des poses, des pauses, dépose tes lèvres sur les
miennes, tendresse recevable, nos mains se jouent de nous, ta joue contre la
mienne, je sens comme des airs de bonheur dans la nuit installée.
Je laisse de longues cheminées effilées lâchant mollement leurs fumées
vers le halos des éclairages, lointains, multiples et complexes,
Ils s'organisent autour, des pylônes barbelés me traverser la tête, Tancarville se
dresse, le ruban défile sous mes engrenages cliquetants et mes gommes dans le
sourd de leurs frottements, fusion de mes roues sur mes départs, mes départs de
nos havres de paix de tendresses et d'amour,
dans mes départs du Havre.
nOrTeX
les non-dits
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- Écrit par marinette
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- Catégorie : Amour
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  Se rencontrer,
 Se regarder,
 Se connaitre,
 Se reconnaitre,
 Sourire,
 Frémir,
 Et s'aimer,
 Surtout ne pas l'avouer,
 Plutôt fuir
 Et vomir,
 Pleurer
 Puis s'éloigner
 Et tout gacher.
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...