Vraiment pas dans la liste
Le frère d'armes
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Aujourd’hui, je suis triste
Bouleversé et abattu
Par un tourment glacé de janvier
Aujourd’hui, j’ai perdu
Un véritable frère d’armes
Une bête de scène
Que j’ai eue la joie d’admirer
Quand toi Mano
Tu savais interpréter ton solo
Tu es cette déchirure poignante
Cette stridence magnifique
Dans ce combat digne contre la mort
Qui t’a si sauvagement obsédé
Et tu as vaincu, crois-moi
En rebelle convaincu et convaincant
Grâce à la rage sublime
De tes textes ivres d’énergie et de désespoir
Qui m’ont définitivement sauvé, sache-le
Aujourd’hui, je me recueille
Monsieur Mano Solo dort à jamais dans son grand soir
Et dans le profond respect pour sa fin prématurée
Je dis merci à son art vivant
Frère d’armes si proche
Lui à Paris, moi à Roubaix
Quand je décide d’emblée
Qu’il alimente désormais total
En souvenir chaud et vivace
Le sort de mes pensées
Trop froides dans cet hiver qui a mal
Surtout quand soudain
Je m’aperçois que tu es loin
Toi Mano
Qui incarnes si bellement excessif
Cette révolte fière qu’est la vie
Lundi 11 janvier 10
Bienvenue dans le Tiers-Monde
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Dans un monde honteux
Impitoyable dans son absurdité
Où simplement vivre
Dérange les plans et les chiffres du profit
Dans une Europe vampirisée
Je dis à une France
Au bord d’un gouffre amer
Si cher à notre cher Charles Baudelaire
Bienvenue dans le Tiers-Monde
Tu y connaitras
Les joies du chronique surendettement
Où figé dans le désarroi
Tu seras fauché dès le quinze de chaque mois
En proie aux merdes angoissantes inévitables
Qui seront ravies de te faire craquer
Français
Si ton pays croule sous l’endettement
Un état providentiel s’effondrera
Te laissant seul et désemparé
Dans la réalité brute de l’effroi
Et alors pour ne pas crever
Surtout ne bouffe pas
Comme à Haïti
Des galettes de boue
Pour joindre les deux bouts
Même si dans nos contrées
La fange possède des oligoéléments
Qui pourraient peut-être ressusciter la croissance
Ce dieu évanoui encore imploré par une élite retardée
Qui n’a plus de projet
Et dans cette mondialisation de la misère
Le cartel de Medellin
Viendra en délégation
Offrir à ta cause perdue
Qu’il saura privilégier
Un zeste de cocaïne
Qui sera convoité par un voisin
Jaloux et trop accro
Qui pourrait t’abattre froidement
Prenant plaisir à te bouffer jusqu’à l’os
Après avoir infesté ton environnement
Comme un vautour décomplexé
Français
Bienvenue dans le Tiers-Monde
Je te vois fouiner
Dans une décharge immonde
Où pour un ordinateur presque neuf abandonné
Par un riche qui aime trop
Gaspiller et s’ennuyer
Tu te battras avec un sale immigré
Et tout en lui crachant à la gueule
Tu lui asséneras
Dans un propos qui n’a rien d’humain
Les Français d’abord
Français
Si par hasard
Tu veux éviter ce carnage social
Fais comme à Roubaix
Où moi poète
Socialement sous soins palliatifs
Dans le poste avancé
D’une précarité inventive
Je sens grandir
Cette flamme qui perdure
Venant d’un riche passé ouvrier
J’observe s’affermir
L’intelligence d’une solidarité
Futuriste et légendaire
Dans une pléthore d’ethnies et de souhaits
Qui dit tout bas
Aux voyageurs intrépides
Qui osent aborder son enfer dur
Mais élégant et fier
Bienvenue dans la cité
Où luit le fait concret
De pouvoir se libérer
Où s’illumine enfin
Le rêve fou
De vouloir s’élever
Mercredi 6 janvier 10
Les vénales Assassines
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Méfiez-vous Ô peuplades , des élégances
Des vertigineux vertugadins, des véhémences
Et dénoncez - en bon petit soldat – ce gibier de potence !
Méfiez-vous Ô peuplades , des fards verdâtres
Des putains propres , peut-être même des paysannes
Et empêchez – pour le pays – la folie luxueuse des marâtres !
Méfiez-vous Ô peuplades , des séductions, des tentations
Des vénales vénéneuses et des vociférations
Et protégez -Si , si !- magot, or, rubis en sauvage lion !
Pour avancer
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Pour avancer
Dans un très large débat
Qu’il faudra relever
Notamment par la transparence
Et le jaillissement de toutes les démocraties
Deux choses me viennent
Spontanément à l’esprit
La vérité et c’est encore plus vrai aujourd’hui
Est une abondance plurielle
Me rappelant qu’il ne faut pas répéter
Le sort tragique qui était le sien
Quand elle était ce verre brisé
Après avoir trinqué à la cosaque
A la mort de l’ennemi
En étant méprisée comme un débris
Et oubliée par l’arbitraire de nos esprits
Que notre manque d’humanité refusa à reconstituer
Préférant se laisser aller à la facilité d’une pensée unique
Mensonge qui falsifie
Et comme je n’aime pas tuer
Même l’ennemi le plus nazi
Même si je l’ai sans doute fait
La vérité qui je répète est plurielle
Sera encore un verre brisé
Dont le bruit éloquent
Aura l’apparence et la brillance
De nos éclats de rires
Réunifiés par le même amour de la vie
Et enfin
Personne n’a la vérité suprême
Car personne n’est Dieu
Ne confondons donc pas
Nos convictions si légitimes soient-elles
Avec les certitudes nécessaires
Pour avancer sur le sol ferme de nos idées
Dans le mouvement de nos révolutions
Chamboulées sans cesse
Par le vol de nos raisons
Dans le ciel sombre ou clair de nos passions
Mercredi 6 janvier 10
Raccoon City
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Rue Des Râles
Je parle
D'amour cannibale
Au bon gout d'ale
De succion bestiale
Sur nuque animale
Rue Des Râles
J'avale
Vampirisme vitale
Sur la peau l'émail
Que le sang ravitaille
Une chienne fringale
On se zombifit a Raccoon City
Rue Des Râles
Mitraille
Les S.T.A.R.S m'assaillent
Le chef , guerrier Massaïs
Tire , lésion frontal
Sanglant festival
Rue Des Râles
Cymbales
Ou chantent les balles
Mon amour sculptural
Sur le sol rouge s'étale
Spectaculaire finale
On se zombifit à Raccoon City...
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...