Mon triste carnaval au couleur froid et terne,
Me laisse après mes nuits glaciales de nombreuses cernes.
Ce triste carnaval où j'ai cessé de sourire,
Fait de divers cauchemards où j'imagine le pire.
Mon triste carnaval est passé en machine...
A quatre vingt dix, envolées les couleurs divines.
Les masques un à un sont tombés,
Et la tristesse des âmes fût dévoilée.
Les clowns ont même perdu leurs costumes,
Ainsi nous faire rire n'était plus de coutume...
Mon triste carnaval n'a plus vraiment d'hymne,
Le fond sonore ambiant est le générique de "requiem for a dream".
Et pourtant dans ce décor je ne suis pas solitaire,
Je reste entouré de nombreuses personnes pour qui la vie est amère,
Ils sont tous là coeur brisé, sans domicile fixe, orphelins ou malades,
Les yeux rivés sur tout ce qu'il y a de plus fade.
Rien ne subsiste dans mon triste carnaval,
Plus rien pour se nourir, plus rien que l'on avale...
Si ce n'est nos larmes révélées par la chute des masques...
Plus rien, il ne reste rien pas même dans nos sacs,
Nous sommes pauvres de tout, pauvres de nous,
Et si riche aussi de la vie avoir connu tout.
C'est la fin de mon triste carnaval...
Si j'avais su j'aurai choisi d'aller au bal.
Mais sans prince, sans amour et sans sous,
Je prefère errer ici, là ... où ? Partout....
Car si toi encore tu ne m'as pas vu au carnaval,
Si toi encore tu n'as pas rencontré un de mes compagnon en aval.
Reste aux pays des merveilles tant que tu le peux,
Ce n'est pas ma faute si tu refuse d'ouvrir les yeux...