MIRACLE
Lorsque je vis
Dans la certitude amère
D’en avoir fini
Avec des amours délétères
Lorsque j’évolue
Dans les habitudes
Terre à terre
D’une monotonie qui tue
Il m’arrive d’apparaître
En baiser désincarné
Dévitalisé dans le silence fracassant
D’une nuit suicidaire
A l’angoissante morbidité
Lorsque survient
Dans ma conscience déchirée
L’idée obsédante de crier
Dans un trou sombre et dépeuplé
Je dessine des sanglots si lourds
Qu’ils renversent
Un idéal de vie
Qui pourtant culminait
Au sommet de mon identité
Et allongé
Dévoré par un supplice du passé
Me parvient enfin
Le sourire prochain
D’un miracle encore lointain
Qui annoncera
Vertueux et désintéressé
L’esquisse légère
D’un partage suave et merveilleux
vendredi 17 avril 2009