vers libre

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(ps : il s'agit des derniers mots d'une héroine d'une de mes fictions, de qui j'emprunte le pseudo, adressant à son maitre agonisant, devenu temporairement fou, et qu'elle avait du combattre et achever pour taire la douleur de ce dernier, après de lourdes tensions et secrets entre eux...)

 

 

Un lourd chagrin étreint mon coeur en cette heure sombre,

Que je redoutais tant, même bien plus que les ombres,

Vous qui rêviez de périr dans une heure de gloire;

Voilà que vous gisiez ici, tué par votre face noire !

 

Je vous dois tant, et n'ai pu vous rendre le centième,

Des trésors de patience et d'attentions que vous aviez usé,

A mon égard. Sans vous, je n'aurais pu rendre fiers ceux que j'aime.

 

Vous, homme si noble, fier et grand,

Dont la grandeur n'a été reconnue que par peu,

Les mots me manquent en cet instant malheureux...

 

C'est donc là notre ultime adieu. Adieu dans la tristesse et la tension,

Nous étions unis dans les moments de joie comme ceux de peine !

Votre bras a plusieurs fois sauvé ma vie, votre voix m'a guidé dans ma perdition,

Vers une victoire éclatante : que la liberté de choisir mon chemin m'appartienne.

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Tes yeux coulent comme une offrande glacée,

La flèche épaisse se cabre à sa cible enlacée :

La torpille l'âme démolie en son sein : la cible

Stupeur maladresse, la Terre hurle... Vacarme terrible !

 

Pourfendu en sacrifice au vent véhément

Le vide supplice s'installe si brusque. Violent !

Ta voix se rauque et dresse ces herses fresques,

Et ne me laisse plus que la flèche qui me disloque !

 

Le marbre se pourfend en milles ordures...

La force cogne l'égo au centre firmament : l'armure.

Déchirée par la percée, la cuirasse se galvanise

Laisse en son sang un poison acide qui incise...

 

Vide absolu, disparition subite... d'amour occire

Absinthes tortures figées, cachetées à la cire.

Tristesse absolue – granites dents – arrachées.

Meurtri atteint par la flèche qui m'a faite archer...

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Mon corps est dans le ciel

Parsemé de firmament

Des étoiles je suis l’amant

À la recherche de l’éternel

J’ai mes racines dans le bleu

Immense et maternel

De l’océan sans sel

Immatériel et gazeux

Je flotte feuille au vent

Dans un lit de lumière

Mon âme est la matière

Du soleil couchant

Quant à mon sang

La mer y est  dedans

Cristal dans le sédiment

Sous l’écorce,  l’océan.

2005  Île Ouen,

2009  Deshaies.

 

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Le rasta SDF

Cheveux long, tête en avant

Il marche, Il pense

Drogué, contemple les passants

Non, il est digne, je passe

Tranquille, il est d’ici

Il snife, il est pudique

Non, il est assit

Sur le boulevard public

Natif du morne la bas en face

Non, il n’aime pas le mélange

Pied nu, fou, connaît sa case

Il mange et point ne dérange

Non, il vagabonde, seul, tend la main

Indifférents, les autres s’altèrent à la sorbetière

Au carrefour, aux trois chemins

Puis passent, ou sont les frontières ?

Ensorcelé par la dame au madras

Tape les voitures et crie

Blessé, en perfectionnant la calebasse

Dommage, sous le soleil qui brille

Les chichis il en raffole

Hélas, il refuse ma bière

Aimerait bien la rendre folle

Par contre il fixe ma chevalière.

Cheveux long et tête en arrière

Il rejoint sa demeure

Demain de toute manière

Notre semblable sera à l’heure

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Sonne, sonne, balance-toi d'un temps régulier,

Ton métal gris et froid brille dans la lumière,

Il me donne ce sentiment de paix et sérénité,

Je t'observe, argent à l'allure si princière.

 

Métal noble mais bien plus humble que l'or,

Tu en demeure le valet serviable et reculé,

Dans l'ombre de sa majesté : que je t'adore !

 

Sonne, sonne, balance-toi selon la mélodie,

Qui t'est propre. Pars et reviens sous mes yeux,

Le gris pâle et brillant réchauffe ma journée assombrie.

 

Tu dépasse la simple chaine de métal gris,

Car ce que tu représente me soutient et

Me sourit à travers ton image. Ces êtres aimés,

Qui t'ont donné à moi, y mettant leur amour infini.

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...