Nature

Poèmes sur la nature, poèmes écologistes...

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Il y a dans les bois tant d'arbres différents,

Des minces et des gros, mais tous tellement grands !

Ils tendent vers les cieux leurs verdoyants feuillages

Fièrement, tout l'été, en triomphant hommage.

 

Mais Dieu reste insensible à toute flatterie,

Et se fâche de voir telle flagornerie ;

Il souffle sa colère en fronçant des nuages

Et répand sa tristesse en longs sanglots de rage.

 

Les modestes sapins aux branches retombantes

Ne sont pas concernés par cette déferlante.

Sous le divin courroux les arbres cramoisis

D'une flambée de honte sont alors saisis.

 

Les géants repentis s'effeuillent en prières,

Font un tapis d'offrandes pour leur mère la terre,

Poussant l'humilité jusqu'à passer l'hiver

En affrontant le froid aussi nus que des vers.

 

Le Créateur ému par cette pénitence,

Leur offre le printemps : une nouvelle chance.

Mais tant que leur mémoire oubliera la leçon

Ils subiront sans fin le cycle des saisons.

 

© Claudie Becques (13/10/09)

 
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L’effeuillé 

Les feuilles se déchirent méchamment.

Le vent agresse ces branches affolées.

L’arbre titube dans un désordre curieux.

Corps frisquet, l’esprit n’est que déroute. 

Cependant l’image colorée apaise mes angoisses.

L’envol d’un espoir allège mes bras fatigués.

Je suis carcasse virevoltant dans l’inconnu.

Malgré tout, un ciel bleu chasse le grisâtre. 

Les feuilles m’enveloppent d’une assurance inégalée.

Je respire avec satiété une certaine délivrance.

Terre fragile, j’endors mes incapacités

Humant l’insolence de mes propos. 

 

André, épervier

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Certains matins il y a de la brume

Et les mouettes perdent leurs plumes .

Ce n’est pas du brouillard

Mais du rêve en retard.

 

La brume,  elle ,  vient de la-bas ,

De l’atlantique, de l ‘au-delà .

Elle flotte sur les vagues brunes ,

Les algues aux couleurs de prunes .

 

L’iode règne dans  l’atmosphère

Même de l’hôtel de la mer .

Ce n’est pas un gros mot

C’est une façon de dire le beau.

 

GARANCE pourrait être gouailleuse

Devant les embruns , l’écume aqueuse .

C’est mieux que l’Hôtel du Nord

Du canal Saint martin , l’écluse comme port.

 

Elle rend pourtant le pays noir et blanc

De si beaux gris comme les films d’antan

Il y a la corne qui en jaillit

Son rauque ,  profond , souffle de vie .

 

Bateaux perdus et retrouvés

Nuages bas , mer d’encre  et velouté ,

Parfum de l’eau sucrée salée

Parfum de mots entremêlés.

 

J’aime tant parcourir ton paysage

Il est pour moi comme un visage .

Des  caresses à la femme endormie

Sur la plage vague de mes envies.

 

La brume de mer est un écrin

Une ouate blanche et un parfum

Un drap déchiré vole sur l’eau

Sur mon écran, c’est toujours beau.

 

Et , parfois , flottant entre la fumée ,

Sur les vagues embrumées ,

Il en sort un goéland

Qui nage indifférent …

 
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 L'arbre au pied d'argile 

Un noyau,

Une feuille.

Une fleur,

Le fruit. 

Les germes en boutons, tournés vers le soleil,s'avisent de l'humide. 

Le vît de la nature s'ennuie ; privé de Lui,elle périt. 

Craquelle le gris squelettede l'arbre devenu mort ;

pied dans l'étrange rivière. 

Les berges clapotent,glissent  rameaux asphyxiés.

Les bouteilles flottent, le plastique a la vie dure.

Souillent, souillons-souillures, diables carabossés. 

Du goudron, une godasse, un pneu, un réfrigérateur.

Remugle désolation,

Fragrance,

Décadence humaine. 

Branches, brindilles,offrandes de radeaux,glissent vers l'embouchure. 

L'eau,reflets d'argent crépusculairespénètrent le rives sales.

 A genoux,courbé sous la lune,le tronc ne retientque des poubelles vides. 

L'arbre grelotte, croquevillé, bruissant, supplicier agonisant, qui gémit en mourant. 

C'est l'arbre au pied d'argile qui supplie le vivant

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Dans ce doux lever de soleil rosé,

J’en ressens un brin de liberté,

Un brin de bonheur d’éternité,

Un endroit pour rêver ; 

Se revêtir de cette eau salée,

Regarder droit vers ces nuages,

Les sentir me recouvrir,

Et en écouter leurs messages ; 

Ce tendre payage miroir,

Me fait oublier le bitume des villes,

La tristesse de ces bâtiments noirs,

Et de tous ces coins difficiles ; 

N’avoir que ce doux toit comme maison,

Ne plus ressentir les agressions,

Pouvoir composer de jolies chansons,

Pour les fredonner avec passion ; 

Je mets cette belle image,

Enfermée dans ma tête rêveuse,

Je la sortirai pour m’enivrer de mirages,

De cette élégance ravageuse……

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...