Il y a dans les bois tant d'arbres différents,
Des minces et des gros, mais tous tellement grands !
Ils tendent vers les cieux leurs verdoyants feuillages
Fièrement, tout l'été, en triomphant hommage.
ÂMais Dieu reste insensible à toute flatterie,
Et se fâche de voir telle flagornerie ;
Il souffle sa colère en fronçant des nuages
Et répand sa tristesse en longs sanglots de rage.
ÂLes modestes sapins aux branches retombantes
Ne sont pas concernés par cette déferlante.
Sous le divin courroux les arbres cramoisis
D'une flambée de honte sont alors saisis.
ÂLes géants repentis s'effeuillent en prières,
Font un tapis d'offrandes pour leur mère la terre,
Poussant l'humilité jusqu'à passer l'hiver
En affrontant le froid aussi nus que des vers.
ÂLe Créateur ému par cette pénitence,
Leur offre le printemps : une nouvelle chance.
Mais tant que leur mémoire oubliera la leçon
Ils subiront sans fin le cycle des saisons.
© Claudie Becques (13/10/09)
Â
Commentaires
Merci à toi Scotty.
Clo
Bravo j\'aime
Merci de te lire
Marie
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