Culture, Pays, Région
Poème sur un pays, la terre natale, une région
Karukera
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- Écrit par Arnaud-Christian
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Nuages oranges
Sortant de l’eau
Baies étranges
Et secrets d’eaux
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Palmes sur la rive
Ombres de l’air
Colibri qui enivre
Au bord, la lumière
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Lents horizons
Parsemés de sel
Mornes et monts
Mitan qui ruisselle
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Chants de canne
Chaînes des ancêtres
Case à boucane
Et pain du prêtre.
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Marseille, 2006
Deshaies, 2012
karukera !
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- Écrit par atem
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Carénage, la hantise
Centre des arts est une aubaine
Où blanc gâché se dédaigne
La Pwent est une bêtise
Le corossol est malade
On ne peut cacher la façade
Boissard est délaissé
Canapé sur la chaussé
Pliane, toujours maquillée
Saint Felix défiguré
Bergevin cherche la paix
Saint Claude, un bourg rescapé
A rue abel Libany
On guette, Saint Vincent généreux
Sous le soleil, la misère n’est point bannit
Le syndique, le marchand et les écoliers heureux
Peuple, naïf et généreux
Se bat à Bergevin, le miraculeux
Conscient de la richesse, la mer nous a sauvés
Malendure est très enviés
Bokite frit et sorbet
Jus local et industrie sucrée
Acras salées et ailes de poulets
La chloredecone est sacré
Ma foie est juste
La loi, est lutte
On salue les monblots
On marche à morne à l'eau
Ce que doit la patrie, de droit
Le respect pour une fois
Le décalage des lois !
Quelle différence entre toi et moi ?
Digazon est une piste
La victoire sent la coc
La machette allonge la liste
Gosier perd la côte
Mon trésor, mon bijou
Qui bitin mon doudou
Abandonne-tu ton Ti lolo
Pour le cadi et la clim en lo.
La défaite de la darse
A la Pwent, la police se loge
Les pompiers se délogent
L’administration perd la face
La Riverra, la martyre
Où, on sert à flot de l’exire
Mais à jarry et à la falaise
Sur la civière on fait un malaise
Au feu rouge, la misère
Ses hommes se serrent les viscères
On a pas de lisière
Celui qui tombe reste derrière
Dans la poussière et la boue
A la rue des banques, elle est debout
Le paquebot a deux bouts
Le bruit des 4X4 et les deux roues
Le fast food est une règle,
Où la cellulite a honte.
A la riviera, elle met des bottes,
Les garçons dérogent à la règle.
Le soir, on joue aux rouleurs,
Short et défilé et tout en bonheur.
Les enfants du carnaval
Chantent derrière le roi Vaval
Les vendeurs se déguisent
Pistache grillés et les chichis frémissent
Les nouveaux corbeaux se cachent
De peur que les renards les enlacent
Je déteste ma banque
Mais, la mangue me manque
Abricot pays est rare
On s’initie au gout dans les bars
Ma colère est enfouie
Ma tristesse me conduit
Fertile est la terre
Mais, le laitage est cher
Ma voisine mate mon coq
Avec un sourire qui transpire
Elle mime ses tocs
A ma fenêtre, mon cœur expire
Mes oranges et citrons sont verts
La mulâtresse explose de rire
O vlé M’Si, tit madère
Huile carapate, ou cet exire
Chaque moun a moun !
Ah moun la ! Manger local
Aretew d’aller à mac donald
ka criew, chaque moun a moun !
A Bergevin, le blanc gâché expire
Tend la main et s’assoit au vert
Le sdf, les cheveux en l’air
Au marché, les tomates sont vertes
Ma route de la croix
Maillon du droit
Madras et vanille
Liane de ma vie
Des enfants en détresse
Mon île est sa secheresse
Rivière de l'amour
Oudel houp mon amour.
L'exode.
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- Écrit par Bapam
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Après l a proclamation de l’indépendance de l’Algérie.
Les Européens n’avaient pas le choix.
Il fallait quitter ce pays chéri.
Du désespoir et la tristesse nous étions la proie.
Je me souviens cela c’est passé en avril 1962.
Nous vivions dans cette belle colonie.
Par le chaos de la guerre le pays fût divisé en deux.
Il y eu des exaltions et infamies ;
Mon père était interprète pour l’armée.
Notre vie était insouciante et paisible.
Un beau jour il a fallu quitter ce fort endeuillé.
De boutrak nous sommes allés à Aïn kébira la tranquille.
Rattrapé par les é évènements nous voilà de nouveau sur les routes.
Arrivé à Aïn temouchent berceau de ma vie.
A l’âge de neuf ans j’ai apprit la définition du mot déroute.
C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au port d’Oran en sursis.
Nous avons embarqué sur un paquebot * Et mansour *.
Ce géant des mères nous ramenait en France.
Il nous éloignait de notre pays natal lequel à nos soupirs restait sourd.
Le déracinement de notre terre fût une grande souffrance.
Arrivés à Marseille on nous parc comme des animaux.
De centre d’accueil en centre d’accueil.
Nous errons comme des automates dans nos oripeaux.
A Génissiat on nous loge où nous retrouvons un peu d’orgueil.
Mon père resté en Algérie pour la coopération nous rejoint.
Il travaille et nous installe dans un appartement décent.
C’est à partir de ce moment que notre vie se renfloue enfin.
J’ai toujours la nostalgie de mon pays devenu décadent.
Bernard Perez
Aude à saint Barbecue
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- Écrit par erik-barussaud
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Raccourcies par une serpe agile sont les hautes herbes.
Embaumant l’air, inconscientes, d’odeurs de fraîche chlorophylle,
Quand, en anesthésie pour pies et merles aux chants acerbes,
L’outil fait tapis net pour coutume et rituel bien utiles.
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Non loin des berges de l’Atax où sonne dame Carcasse,
Sur une table au blanc plastique où s’empilent assiettes,
Mêlant odeurs, couleurs, saveurs, Autan se prélasse,
À l’entour d’un feu où charbons aux viandes promettent.
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Sur fond d’azur, les verres givrés aux parfums anisés,
Attendent les rondeurs pourprées d’un "Pays Audois"
Qui s’échinent à se faire belles pour être absorbées,
Tel un sang d’Éden, par ceux qui en ce jour festoient.
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Une chaleur aiguë, de grilles et de broches par le feu rougies,
Brûlant d’ardeur les ailes d’une guêpe trop curieuse,
Signale à ceux qu’Épicure désigna comme ses amis,
Que bientôt leurs panses se feront joyeuses.
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Alors, heureux, le pain craque et le vin chante.
Les verres s’entrechoquent et résonnent de bonheur
À la vue de cochonnailles, fières et aguichantes,
Quand les couteaux saignent le melon à l’oranger rageur.
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Emportées par des courants d’air vagabonds et malicieux,
Délicatement, se reposent quelques cendres volées
Sur des pièces brunies, brillantes comme caramel de mille feux,
Promises aux appétits de joyeux drilles mal rasés.
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Puis, fourchettes et cuillères jouent cette mélodie
Qui masque les bruits de bouches gourmandes,
Humides de salive et d’extraits de suaves harmonies,
Léchant ou suçant à satiété des doigts en demande.
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Quel doux plaisir que partager ces instants
En hommage au saint patron des libres mangeurs.
Convive préféré des premiers beaux jours de printemps,
Ô, Saint Barbecue ! Fais que la coutume jamais ne meure.
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Gazelle antillaise
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- Écrit par atem
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Vetu du madras multicolores, des carrés oranges ornés de fleurs.
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Avec sa belle coiffe du celibat, elle met les jeunes males au debat.
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Au regard couleur poupre, les coeurs fragiles soufrent.
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Café au lait et paupieres bleutéés, attirent les convoitises sous le soleil d'été.
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Du rouge sur ses levres noires, la regarder ne me satisfait aucun gloire.
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Charmé à tout jamais, la gazelle antillaise réussit toujours à m'enflamer
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Oh! âme lointaine et sensible, abstient toi de cette île dés que possible.
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...