Tu commences ton métier comme mousse.
Abord d’une caravelle tu vogueras par les océans.
Les embruns claqueront sur ta frimousse.
Tu briqueras et frotteras le pont de ces géants.
Par le capitaine et les matelots tu seras asservi.
Tu t’acquittes de toutes sortes de taches.
Le ciel tantôt clair ou assombri.
Avec bravoure tu t’actives sans relâche.
De ton courage et ta ténacité tu seras récompensé.
Matelot tu seras consacré.
Alors finie les basses besognent de nettoyages.
Tu seras cantonné dans les voilages.
Du haut du mât principal tu scruteras l’horizon.
Les dauphins de chaque coté du galion t’accompagneront.
Tu braveras la tempête au péril de ta vie.
Pour arrimer les voiles et mettre les passagers à l’abri.
Par une journée sans vent et une mer calme.
Sur les galères tu t’échines à la rame.
Quand le vigil du haut de son mat hurle * terre ! *
A la préparation de l’accostage tu t’affaires.
Ton bateau entre silencieusement dans la lagune.
L’équipage se prépare à charger l’eau et les agrumes.
Après cette tâche accomplie tu as quartier libre.
Alors tu déambules dans les rues de la ville.
A la terrasse d’une taverne tu savoures les fruits.
Au bras d’une jolie fille tu finis la nuit.
Au matin le capitaine rameute ces marins.
Tu reprends le large pour des horizons lointains.
Bernard Perez.