Après l a proclamation de l’indépendance de l’Algérie.
Les Européens n’avaient pas le choix.
Il fallait quitter ce pays chéri.
Du désespoir et la tristesse nous étions la proie.
Je me souviens cela c’est passé en avril 1962.
Nous vivions dans cette belle colonie.
Par le chaos de la guerre le pays fût divisé en deux.
Il y eu des exaltions et infamies ;
Mon père était interprète pour l’armée.
Notre vie était insouciante et paisible.
Un beau jour il a fallu quitter ce fort endeuillé.
De boutrak nous sommes allés à Aïn kébira la tranquille.
Rattrapé par les é évènements nous voilà de nouveau sur les routes.
Arrivé à Aïn temouchent berceau de ma vie.
A l’âge de neuf ans j’ai apprit la définition du mot déroute.
C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au port d’Oran en sursis.
Nous avons embarqué sur un paquebot * Et mansour *.
Ce géant des mères nous ramenait en France.
Il nous éloignait de notre pays natal lequel à nos soupirs restait sourd.
Le déracinement de notre terre fût une grande souffrance.
Arrivés à Marseille on nous parc comme des animaux.
De centre d’accueil en centre d’accueil.
Nous errons comme des automates dans nos oripeaux.
A Génissiat on nous loge où nous retrouvons un peu d’orgueil.
Mon père resté en Algérie pour la coopération nous rejoint.
Il travaille et nous installe dans un appartement décent.
C’est à partir de ce moment que notre vie se renfloue enfin.
J’ai toujours la nostalgie de mon pays devenu décadent.
Bernard Perez