LE DEMON
Lorsqu’un démon pleure dans mes pensées
Habitées par le recueillement
De son enfer désabusé
S’élève en lui
Monte en moi
Le cri de désespoir d’une jouissance
Pénétrée par la léthargie et l’impuissance
Lorsqu’un envoyé de Lucifer
Se propose de me sourire
De son trou béant et affamé
Après avoir traversé
Un univers démentiel
Je le suis
Attiré par son monde sombre mais fier
Et Satan en personne
En marginale traquée
Depuis ses ténèbres
Nues et inexplorées
Allume un feu de joie
Comme pour acclamer
Un poète incompris
Exilé malgré lui
Parlant comme elle
Dans la langue des maudits
Lorsque mes mots
Dans la fièvre d’un au revoir
Déménagent et quittent l’ennui
Un succube
En amante clandestine
Protège mes rêves et ma vie
Préparant mon réveil
Extatique dans le mystère de sa beauté
Et les jours
Et les nuits
Passent
Pour apparaître
Comme la fin d’un empire
Qui s’efface
Et mon présent devient
Une planète intermédiaire
Qui n’est pas l’enfer
Qui n’est pas le paradis
Et sur une plate-forme spatiale
Quelque part
Dans mon environnement
Proche et lointain
Des muses aventurières
Alertent de leurs chants illimités
Une armée de poètes
Déjà prêts à se battre
Pour le nouveau feu intense de l’humanité
samedi 14 mars 2009