Où s'en vont ces visages aimés de l'enfance,
Ces compagnons de jeux et de nos confidences,
Ces graines d'adultes emportées par le vent,
Déposées, dispersées dans la course du temps ?
Où s'en va la mémoire aux croisées des chemins,
Qui séparent les cœurs et font lâcher les mains,
Aux détours des regards, des règles établies,
Qui peu à peu se perd aux brumes de l'oubli ?
Où sont partis nos rêves et nos ambitions
Toutes ces idées folles et nos aspirations,
Celles qu'on projetait avec tant de talent,
Lorsque s'en vient l'automne et l'heure du bilan ?
Où se perdent les ans aux frimas de la vie,
Lorsque la volonté doucement s'engourdit,
Que la résignation déploie son tapis blanc
Pour offrir un linceul aux attentes en plan ?
Où dérivent les âmes rendues à l'évidence,
Qui, avant de sombrer dans les flots du silence,
Chantent à l'unisson une ultime prière
Pour que reste demain, un petit peu d'hier.
© Claudie Becques (12/09/2008)
Commentaires
Ton poème met bien en avant ces temps de jeunesse effacés.
Quel choc et... quel bonheur !
On se remet forcément en question
Qui torture les esprits
Heureusement la réponse n'est pas facile, sinon se serait moins drôle
Amicalement Scotty
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