Ce temps qui nous effleure
Est-ce le froid qui glisse sur tes os
Comme une lame d’acier glacé
Sur cette peau, un peu plissée,
Qui maintenant tapisse ton dos ?
Est-ce la peur qui te fait trembler
Au matin sur tes jambes flageolantes,
Sur le rythme de ta respiration sifflante,
Quand tu grattes ta pauvre tête échevelée ?
Est-ce la crasse qui dépose sur tes mains
Ces tâches de café dont tu te gaussais parfois
Quand tu les voyais sur d’autres que toi ?
Aujourd’hui encore peu, mais demain ?
C’est le temps qui appose sur nous ses caresses.
Ces effleurements si doux qu’on ne les sent
Et qui pourtant, dans nos corps faiblissants,
Chaque jour un peu plus nous blessent.
Ce temps, qu’auprès de toi, il fait si bon vivre
Nous éloigne pourtant, malgré nos doigts enlacés,
Vers des rivages aux eaux sombres et glacées
Où notre destin finalement nous livre.
Devant le choix imparti je ne peux protester
Que ma vie est trop courte, l’instant trop bref.
Je voudrais, avec toi et l’amour comme fief,
Seulement profiter de ce qu’il peut rester.
Commentaires
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.