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Écrit par Anona

Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus

Catégorie : Sonnet

Publication : 7 février 2010

Création : 8 février 2010

Mis à jour : 16 octobre 2015

Affichages : 2043

Quand l'ultime sommeil noir du profond dortoir

Etendra son suaire, ossement dépouillé

Et le fécond gréseux maigre en sable rouillé

D'argile comblera l'éventré présentoir,

 

Mon Rêve aura pris fin au clair obscur du soir.

L'Ombre, éternellement sur mon corps vérouillé

Couvrira ma noirceur au blanc linceul souillé.

Jeunes-mourants, mes vers, me diront le bonsoir.

 

Et dessus ma hauteur foisonnante de Vie,

Du Verbe visiteur en cette Aube naissante,

Daignerez-vous, peut-être, à l'Heure éblouissante

 

Honorer Souvenance, en ma tombe ravie,

Du  Poëte qui dut à ses rimes survie

Et de ce monde là, longue Nuit Angoissante.

 

ANONA

 

 

 

 

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Écrit par Lenia

Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus

Catégorie : Sonnet

Publication : 21 janvier 2010

Création : 21 janvier 2010

Mis à jour : 16 octobre 2015

Affichages : 1861

Je suis un tout et pourtant je suis infime,

Je suis partout et pourtant je suis invisible

Que suis-je ? Qui suis-je ? Plus fine que la rime,

Nul ne remarque ma présence... ce qui est compréhensible !

 

Je suis un tout et pourtant je ne suis rien

A vos yeux trompeurs et embrumés par les sens,

Je suis avec vous de l'aurore de la vie au crépuscule lointain...

 

Je suis tenace. Je vole libre dans les hautes cîmes,

Autant je réside sur le sol des Enfers rougeoyants,

Je sais tout, j'ai tout vu, je connais tout ce qui vous entoure...

 

Quelques fois, lors de nos traditionels rassemblements,

Avec des milliers de mes compagnes, vous me voyez et me chassez !

N'oubliez-pas : vous êtes nés de moi, et retomberez dans mes bras !

N'oubliez-pas : votre gardienne la poussière vous surveille ici-bas.

 

 

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Écrit par CLAIREDOREE

Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus

Catégorie : Sonnet

Publication : 22 janvier 2010

Création : 22 janvier 2010

Mis à jour : 16 octobre 2015

Affichages : 2405

Une pierre de lumière dans un verre de bière

Ô mousse rousse ! Ô soleil de minuit !
Au fond d’un verre de bière sur le zinc d’Or
Où la lumière luit comme un obscur trésor
Une rose de nacre au liseré jaune ! Pluie !

Aux robinets d’argent pleure la limonade
Que le garçon mélange à un citron amer
Et c’est une explosion de bulles et de jade
Qui pétillent comme un vin de champagne, éphémères

Comme des perles fines ornant un décolleté
Elles grisent et l’on se sent comme enchanté
Par la boisson qui brille à la lueur des cathodes

Et les sirops diaprés entonnent en harmonie
Un hymne à l’honneur des cafés à la mode
Où l’on boit pour trinquer mais voir les pierreries !


Claire d'Orée

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Écrit par Lenia

Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus

Catégorie : Sonnet

Publication : 20 janvier 2010

Création : 20 janvier 2010

Mis à jour : 16 octobre 2015

Affichages : 2916

Dans les couloirs symétriques et en tout point similaires,

La nervosité pointe à toutes les portes grisées,

Quelques élèves demeurent là l'air impatienté,

C'est l'ambiance de ces après-midi si proches de l'enfer !

 

Une jeune élève marche là d'un pas empressé,

Le visage concentré. Les bras tendus. Le regard fixé,

Sur quelques feuilles remplies d'annotations et froissées.

 

Sa respiration est irrégulière et hâchée, ses yeux nerveux

Observent son assistance dans l'espoir d'une relaxation oubliée

Dans ces moments. Ces heures si cruelles, si pénibles et redoutées

Quelque discipline que ce soit, c'est un sacrès épreuve parbleu !

 

Puis elle se fige tout à coup. Les portes de l'enfer laissent filer

De minces échos de voix, du juge abyssal prêt à faire son office,

Puis elle se tourne, appeurée. Calme. Respire. C'est à toi de passer !