Prose
Les arts dangereux de la bronzette
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- Écrit par erik-barussaud
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Flemmardant sur la muraille d’une bastide tricentenaire, s’enivrant parmi les lierres de parfums glycines et se rassasiant de divines chaleurs solaires, un heureux squamate roulait la gorge. Il irait plus tard chanter comptine à celle qu’il connaissait. Mais pour l’instant il lui fallait profiter encore du doux bonheur solitaire tant l’astre ne flamboyait rien que pour lui.
Les vignes arrondies par les collines environnantes voyaient leurs feuilles bruisser et chanter sous les arpèges capricieux du vent d’Autan. Cerisiers et figuiers n’étaient pas en reste, tandis qu’au pied de l’enceinte, sur une table grise en fer forgé et aux courbures rouillées d’avoir connu tant de saisons, une enivrante fragrance rosée sucrée et un air musical perlé, vieux de quelques ans, en un liquide enjôleur jouaient de concert dans une tulipe "cristal" givrée.
Plus haut, caressant de leurs ailes taquines quelques reliefs d’un cumulus égaré, s’invitant, s’invectivant l’un l’autre, s’improvisant chacun leur tour témoins intéressés du rendez-vous liminaire des futurs amoureux, émouchets et hirondelles, jouant sur les vagues du souffle chaud venu d’un Est venteux, tournoyaient en quête de proies. En bas, un festin s’organisait autour d’un breuvage que seul l’humain sait apprécier.
Quelques fruits rougis devenaient objets de convoitises hyménoptères sur un plateau en gré, tandis qu’une armée de travailleuses tentaient d’escalader un pied du mobilier. L’abondance allait se dévoiler. Il n’y avait qu’à patienter.
Le temps passant, notre ami squamate prenait couleurs, s’amollissait sous les rais brûlants, se complaisait dans son bonheur, alors qu’une belle restait à l’attendre, là -bas, de l’autre côté de la propriété, sur la berge d’une mare ombragée. Pour lui, bronzer était un art, apanage plus que millénaire, que seuls les initiés aux plaisirs solaires savent apprécier. Alors cela valait bien la peine d’en profiter. D’autant que sa congénère devait certainement faire de même ; il n’en doutait point.
Puis le moment de passer à sa promise devait arriver. Il allait se remobiliser, étourdi, presque ankylosé par la douce agression solaire, la tête emplie de rêves à deux, de projets et d’idées de festins dans les recoins et interstices de la contrée que lui seul connaissait. Ses pensées le mettaient en appétit.
Justement !
Avant de partir pour l’aventure - celle que parfois l’on ne choisit pas -, notre ami décidait de prendre des forces. Puisqu’une bonne table l’attendait là , juste sous lui, attirante pour une fois, avec ces gourmandises à prendre sans effort… Il allait se servir, guidé par une envie de prédateur ; de prédateur qui allait prendre des forces pour chanter l’amour.
Alors…
Alors une main, armée de petits doigts, aussi jeune que tyrannique, aux empreintes sans voix mais tellement maléfiques et se déformant à chaque clignement d’oeil, une main fredaine, amatrice de colifichets porte-bonheur de gredin, allait subitement briser un destin unique. Elle approchait dangereusement et allait commettre un méfait. Notre ami allait en effet se voir amputé. C’en était presque fait !
Comment pourrait-il à présent se présenter à une belle sans l’artifice qui faisait sa renommée ? Allait-il se laisser estropier ou faire parler sa légendaire rapidité ?
Mais, notre lézard, se voyait soudain contraint d’interrompre son entreprise. Ce n’était en fait qu’un rêve. Un rêve qui somme toute muait en cauchemar et vilaines surprises.
Réveillé par le bruit d’un verre qui cassait juste au-dessous de lui, il ouvrait les yeux et se palpait. À prime vue l’honneur était sauf et il se devait de rester entier.
Sans demander son reste, ne sachant plus où était la réalité et oubliant les bienfaits que lui avait prodigué l’astre roi au détriment de celle qui l’attendait, ne sachant combien de temps avaient duré ses plaisirs, il prenait ses pattes à son cou et s’en allait de l’autre côté, au frais et en sécurité. La promise était dans l’affolement oubliée, et ne l’espèrerait probablement plus.
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Les arts dangereux de la bronzette
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Flemmardant sur la muraille d’une bastide tricentenaire, s’enivrant parmi les lierres de parfums glycines et se rassasiant de divines chaleurs solaires, un heureux squamate roulait la gorge. Il irait plus tard chanter comptine à celle qu’il connaissait. Mais pour l’instant il lui fallait profiter encore du doux bonheur solitaire tant l’astre ne flamboyait rien que pour lui.
Les vignes arrondies par les collines environnantes voyaient leurs feuilles bruisser et chanter sous les arpèges capricieux du vent d’Autan. Cerisiers et figuiers n’étaient pas en reste, tandis qu’au pied de l’enceinte, sur une table grise en fer forgé et aux courbures rouillées d’avoir connu tant de saisons, une enivrante fragrance rosée sucrée et un air musical perlé, vieux de quelques ans, en un liquide enjôleur jouaient de concert dans une tulipe "cristal" givrée.
Plus haut, caressant de leurs ailes taquines quelques reliefs d’un cumulus égaré, s’invitant, s’invectivant l’un l’autre, s’improvisant chacun leur tour témoins intéressés du rendez-vous liminaire des futurs amoureux, émouchets et hirondelles, jouant sur les vagues du souffle chaud venu d’un Est venteux, tournoyaient en quête de proies. En bas, un festin s’organisait autour d’un breuvage que seul l’humain sait apprécier.
Quelques fruits rougis devenaient objets de convoitises hyménoptères sur un plateau en gré, tandis qu’une armée de travailleuses tentaient d’escalader un pied du mobilier. L’abondance allait se dévoiler. Il n’y avait qu’à patienter.
Le temps passant, notre ami squamate prenait couleurs, s’amollissait sous les rais brûlants, se complaisait dans son bonheur, alors qu’une belle restait à l’attendre, là -bas, de l’autre côté de la propriété, sur la berge d’une mare ombragée. Pour lui, bronzer était un art, apanage plus que millénaire, que seuls les initiés aux plaisirs solaires savent apprécier. Alors cela valait bien la peine d’en profiter. D’autant que sa congénère devait certainement faire de même ; il n’en doutait point.
Puis le moment de passer à sa promise devait arriver. Il allait se remobiliser, étourdi, presque ankylosé par la douce agression solaire, la tête emplie de rêves à deux, de projets et d’idées de festins dans les recoins et interstices de la contrée que lui seul connaissait. Ses pensées le mettaient en appétit.
Justement !
Avant de partir pour l’aventure - celle que parfois l’on ne choisit pas -, notre ami décidait de prendre des forces. Puisqu’une bonne table l’attendait là , juste sous lui, attirante pour une fois, avec ces gourmandises à prendre sans effort… Il allait se servir, guidé par une envie de prédateur ; de prédateur qui allait prendre des forces pour chanter l’amour.
Alors…
Alors une main, armée de petits doigts, aussi jeune que tyrannique, aux empreintes sans voix mais tellement maléfiques et se déformant à chaque clignement d’oeil, une main fredaine, amatrice de colifichets porte-bonheur de gredin, allait subitement briser un destin unique. Elle approchait dangereusement et allait commettre un méfait. Notre ami allait en effet se voir amputé. C’en était presque fait !
Comment pourrait-il à présent se présenter à une belle sans l’artifice qui faisait sa renommée ? Allait-il se laisser estropier ou faire parler sa légendaire rapidité ?
Mais, notre lézard, se voyait soudain contraint d’interrompre son entreprise. Ce n’était en fait qu’un rêve. Un rêve qui somme toute muait en cauchemar et vilaines surprises.
Réveillé par le bruit d’un verre qui cassait juste au-dessous de lui, il ouvrait les yeux et se palpait. À prime vue l’honneur était sauf et il se devait de rester entier.
Sans demander son reste, ne sachant plus où était la réalité et oubliant les bienfaits que lui avait prodigué l’astre roi au détriment de celle qui l’attendait, ne sachant combien de temps avaient duré ses plaisirs, il prenait ses pattes à son cou et s’en allait de l’autre côté, au frais et en sécurité. La promise était dans l’affolement oubliée, et ne l’espèrerait probablement plus.
Joyeux anniversaire
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- Écrit par Michael
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Demain !! C'est le grand jour, c'est ton anniversaire, Fêtons le donc dignement avec quelques vers, Tu vas passer ta journée en famille, avec j'imagine de joyeux drilles. Des gens qui comptent dans ton coeur, et qui seront la pour ton plus grand bonheur. Malheureusement je serai loin de tes yeux, mais je serai là à t'épier depuis les cieux, Je serai là , bien accroché à ce petit nuage, en train de penser très fort à toi, sans ambages, J'aurai voulu t'offrir le monde, pour remercier celle qui t'as mis au monde, Je me contenterai de t'offrir mon coeur, à toi le petit ange dérobeur
sur le bord de la falaise
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- Écrit par haut le coeur
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devant la vieille mere; au visage ridèe, deformè par la houle
mes pensèes s appaisent bercèes par ce chant melodieux.
je m acroupie, sur cette vieille terre que mes pas foulent,
et je contemple l oeuvre du temps,ce tableau de dieux.
assis la , j'ecoute les vagues qui me parlent de libertèe,
qui m appel;assis ou tout s arrete;devant la, ou tout a commencè
et j ais compris qu une falaise n etait pas une fin
ni un obstacle,avec un peut d entein, et en regardant bien
on trouve toujours un chemin ,pour aller vers ce qui nous attire
la fin le renouveau ; cette limite ou tout bascule dans le plaisir
d un espoir nouveau,scandè par le ressac.
part et vide les pierres de mon sac
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Elles (ou Heureuses, les filles de joie)
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- Écrit par Farah
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Qui avait invité ces demoiselles en fines dentelles et talons hauts à pénétrer dans notre antre ?
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Le teint opalin, les cheveux savamment défaits, et les joues outrageusement rosies, ces créatures portaient des noms évoquant la nature : Lila-Rose, Violette, Prune, Cerise, Iris…Et même Margaux, que je soupçonnais d’avoir été détourné(e).
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Dans l’espoir d’en apprendre sur la vraie vie, je m’étais dissimulée sous le secrétaire de papa. Lila-Rose se tenait au fond de la pièce.
Le dos appuyé aux précieux ouvrages de la bibliothèque, d’un mouvement souple et nonchalant, elle déposa l’une de ses jambes bakélites sur le bras du Louis XVI préféré de maman : rituel combat de titans, avec un morceau de soie fuyant.
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En frôlant la matière, ses doigts libéraient une perceptible symphonie : un hymne grandissant promettait de combler l’atmosphère.
L’abandonnant à son combat, mes yeux s’égaraient le long de ses interminables jambes, jusqu’à buter sur une étrange étoffe, nouée à sa taille, et de laquelle s’échappaient de petites pinces de crabe !
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De l’émotion qui m’envahit alors, j’acquis une certitude : moi aussi, je porterai des bas de soie.
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...