LES RIMES INTIMES.
J'en ai pillé des rimes
dans le journal intime
que vos yeux qui doutaient
cherchaient à me cacher.
Peinée; mais fascinée,
mon âme s'imprégnait
de vent qui déchirait,
de pluie qui affligeait.
sa voix qui nous a fuis
me crie que j'aurais du,
tes yeux qui n'ont pas lu
ne lisent que par lui.
Moi, si l'éternité
de ces rimes pillées
aujourd'hui vous berçait;
j'irais l'âme apaisée.
des lueurs de Pérou,
des couleurs acajou
dans vos yeux éclairés.
J'en ai caché des rimes
dans le journal intime
que mon âme gravait
quand vos yeux s'abreuvaient
de printemps qui naissait.
Le temps qui nous meurtrit
me crie que j'aurais du,
le regard qui n'a lu
ne lit plus que par lui.
Moi, si l'éternité
de ces rimes cachées
aujourd'hui vous berçait;
j'irais l'âme apaisée.
Si le souffle du vent
plutôt que nous blesser,
nous renvoyait les chants
que je n'ai su chanter;
peut être que la pluie
qui jadis affligeait,
délaverait la nuit
pour mieux cicatriser.
Quelques photos jaunies
me crient que j'aurais du;
les murs qui n'ont pas lu
ne lisent que par lui.
Moi, si l'éternité
de rimes envolées
aujourd'hui vous berçait;
j'irais l'âme apaisée.
Mais même si les mots
à vos vies dérobés
rendaient mon ciel plus beau,
toujours il manquerait
à mon coeur vos bravos;
rien ne peut remplacer
une ou deux gouttes d'eau
dans des yeux étonnés.
Dieu; si l'éternité,
qui crie qu'elle n'a lu,
voulait bien dérober
les mots que j'aurais du;
le ciel où il repose
saurait qu'il les lui doit;
le silence des roses
saurait qu'il te les doit!
Lalain
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