Vraiment pas dans la liste

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LE CHEF

 

Je suis le chef

Fier d’être un chef authentique et vrai

 

Silence, c’est un ordre et écoutez-moi

 

Commander, j’aime ça

Car ça fait de moi un personnage important

 

J’agis et selon certains esprits mal placés

Je sévis

A la tête d’un pays

D’une multinationale

D’un bureau

Ou tout simplement d’un atelier

 

Mon dieu, c’est le pouvoir

Mon royaume est la hiérarchie

 

Mais je vais devoir m’exiler

Pour fuir vers une zone sécurisée

Où on continuera à m’appeler chef

 

Car depuis toujours , je lutte

Et mon ennemie implacable

 

Je ne vous la présente pas

 

Il s’agit de la maudite et illusoire démocratie

 

dimanche 15 novembre 2009

 

 

 

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Le Soleil s'est obscurcit
Les Étoiles tombent
Les Montagnes ébranlées s'effritent
Les nourrissons abandonnés
Les arbres se recroquevillent
Les Fruits pourrissent
La terre s'appauvrit
L'Eau s'enflamme
Les Océans s'assombrissent et leur fruits mutent
Le Feu vacillant se fige
Et son souffle frôle les oreilles
Les Volcans rugissent et s'éveillent
Les Vents ne chuchotent plus mais hurlent
Le Ciel se fissure et dévoile la pénombre des étoiles
La Fumée opaque sans feu étouffe les oiseaux d'aciers et crache une pluie de têtes effarées visages crispés et membres déchiquetés
Les Icebergs se retournent
Les continents s'assemblent
Humanisation de l'humanité
Le Temps s'accélère
L'année est mois mois est semaine semaine est jour jour est heure et heure volatilisée
La cacophonie des cris des pleurs des explosions des effusions des fracas est absorbée étouffée par l'abominable battement incessant du cœur par le bourdonnement de la circulation insupportable du sang encore contenu dans la carcasse d'os viandes peau

Les survivants expectorent d'étranges mots comme les balbutiements des muets trop bavards

Les mâchoires sans dents avalent les mots et ne laissent que des coquilles de phonèmes vides de sens

Les peuples sur un unique navire se jugulent

Les animaux jouent à l'humain

Les éléphants étranglent les girafes

Les lapins sont sadomasochistes

Les juments se cognent contre leurs enclos et vident leur ventres gonflés de vie

Les dauphins forniquent

Les hyènes règnent

Les vautours et les aigles comme les autruches enfoncent le haut de leurs carcasses dans les cendres les décombres d'une terre brulante encore fumante

Les fusées dans leur silos observent avec envie et haine ceux qu'elles étaient censées protéger s'emparer de leur rôles destructeur

Les toits le roc les falaises les églises les usines les magasins les monuments de béton d'or de bronze la télévision les maisons sifflent par le souffle des fusées et font de cette zizanie une musique perçant les oreilles des morts

Le dernier souffle long et lent et si profond qu'il inspire jusque dans l'acide de l'estomac et jusqu'au sexe enflé victime de ses propres pulsions d'une humanité amnésique

 

La Terre gémit et le ciel rugit !

La Terre gémit et le ciel rugit !

La Terre gémit son dernier gémissement et le ciel rugit et dévoile son Secret !

 

Te souviens tu du jour de ta naissance ? T'en souviens tu ?

Barque de liberté est l'innocence de l'enfance

Lumière de la raison est l'immortelle conscience

Clé de la sur-vie est le souvenir de la naissance

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EVASION

Caché au fond de ses yeux délavés

Son navire poussé par les alizés

A disparu dans le brouillard du port

Peu à peu, à chaque virement de bord.

Sous les embruns, ses mains caressant l’eau,

Heureux, il vogue sur son joli bateau

Chaque mille l’éloigne de son triste sort,

Bercé par la brise, le soir il s’endort.

Cheveux emmêlés par le souffle du vent,

Il abandonne sa pauvre vie hors du temps

Et oublieux de son passé si lourd

Aux chants des sirènes, il ne reste pas sourd.

De ses yeux usés, il scrute l’horizon

Iles paradisiaques, loin de sa prison,

Il rêve chaque soir à d’éternels amours,

Bien loin des sinistres barreaux, pour toujours.

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Attendre patiemment que l'instant arrive

Chacun de nous connaît la directive

Mais attendre quoi ? Nul ici ne le sait

Ce tunnel qui nous attend personne n'y a jamais mis les pieds

Tout ce que chacun sait, c'est que personne n'en ai revenu

Est-ce parce qu'il ne voulait… ou ne pouvait plus?

Est-ce la mort ou la vie qui là-bas nous attend ?

Où est-ce tout simplement le néant ?


Attendre patiemment et être toujours prêt

Mais prêt à quoi ? Nul ici n’en a la moindre idée

Comme savoir que faire le jour tant attendu

Aucun de nous n'en a le plus petit aperçu

Quand soudain, ne sachant trop comment,

Ce lieu chaud devenant trop étroit

Une même décision au même moment

Il nous fallait vite changer d'endroit.


Attendre patiemment, n'est plus à l'ordre du jour

Maintenant il nous faut quitter ce four

Mais ce tunnel qui semple prêt à nous accueillir

Résiste encore un peu à vraiment s'ouvrir

Je ne sais pas ou notre folle course nous conduira

D’ailleurs personne ici ne peut dire si quelque part on va

Bien sur on s'interroge, on pose des hypothèses

Certaine sont surréaliste et d'autre vraiment niaise


Attendre encore mais ne plus être passif

Il faut réussir à sortir et se diriger vers ce récif

Que nul ne connaît, existe-t-il vraiment ?

Certains pensent qu'ils vont trouver en sortant

Une main diabolique qui signera leur mort

Et pourtant pour partir redouble d'effort

Non pas qu'ils soient pressé d'être dehors

Mais comme nous tous ils sont résignés à leur sort


Attendre toujours mais l'instant approche

Sans comprendre aller droit vers cette roche

Est-elle vraiment le but de notre voyage

D’où vient donc ce mystérieux présage ?

Un bon nombre d'entre nous sont enchantés

Car pour eux de l'autre coté nous attend un palais

Mais éphémère lieu qui nous rejette ou nous ouvre la voie

Ne sera pour nous qu'un tombeau de roi


Attendre enfin pour connaître la fin de l'histoire

Sans amertume quitter ce lieu trop noir

Pour trouver la lumière ou un lieu plus sombre

Comment savoir si nous ne cherchons pas une ombre

Certain l'affirme, c'est écrit dans les annales

Il n'y a rien au bout de cet étroit canal

Tout ce chemin pour arriver à une impasse

Il parait qu'au bout rien vraiment ne s'y passe


Attendre ! C’est fini, nous voilà parti

Un rapide voyage, prés de l'îlot nous voici

Il parait que souvent on ne le trouve pas…

Mais nous, nous l'avons trouvé, il est bien là

Une danse frénétique, je ne sais pourquoi, s'empare de nous

L’accoster est le but que doit réussir l'un de nous

Ne sachant pourquoi je m'approche pour de bon

Il me gobe, je suis le vainqueur ... je suis un GARCON

 

 

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Je suis revenue par un jour sombre de novembre

Près de ma maison à la barrière brinquebalante

Je suis émue, tremblant de tous mes membres

De revoir ce lieu où jadis la vie fut si plaisante

Je reste debout devant ce portail désormais clos

La maison est seule au beau milieu de cet enclos

 

Ce qui fut le jardin que mon père aimait tant

Il en reste une friche parsemée d’herbes folles

Où est-il ce potager qui s’éveillait dès le printemps

Plus rien de la vie d’autrefois, le présent me désole

Les superbes rosiers sont devenus des ronces

Je voudrais cueillir la dernière rose mais je renonce

 

Il est encore là le fier prunier près du vieux poulailler

Que de tartes juteuses et de confitures il nous fit cadeau

Avec ses fruits dorés nous nous sommes bien barbouillés

Il m’en reste aujourd’hui un des souvenirs les plus beaux

Le gigantesque cerisier est à présent envahi par le lierre

Près du grand bac, je distingue à peine le banc de pierre

 

Le puits a toujours son seau de bois posé sur la margelle

La chaine a quelque peu rouillé et les briques sont disjointes

Une brouette sans roue y est adossée, celle de tante Angèle

Son souvenir me revient, son absence me désappointe

Mon regard se pose à nouveau sur la maison dévastée

La cheminée ne fume plus alors qu’elle brulait hiver -été

 

Le chemin de pierres qui serpentait jusqu’à la porte

Est tout recouvert de mousse et a presque disparu

L’image devant mes yeux embués est une nature morte

Et je me demande aujourd’hui pourquoi je suis revenue

Il ne reste rien de ce lieu de vie de famille d’autrefois

Mais en pensée je sais que j’y reviendrai quelquefois

 

12/11/2009

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...