Vraiment pas dans la liste
MORT D'AMOUR
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Ni le temps ni l'envie
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De distraire ma vie
Aux quatre coins des sourires complices
Aux corps quémandant la caresse sans désir ni vice
Aux femmes résolvant leurs problèmes par l'homme
Aux gens s'agglutinant comme cellules de sarcome
J'ai peur tout fuit si vite
L'existence avec ses rites
M'abandonne soudain au tournant d'une route
Il s'insinue en moi un étrange doute
Maçonné par l'insoumission la révolte le sentiment
Que je ne sais si je dis vrai ou si je mens
Il me reste encore quelques lunes
Pour gravir péniblement cette dune
S'effritant à chacun de mes pas davantage
Le fait d'être vieux ne m'a pas rendu sage
J'oublie tout mon passé et jusqu'au remord
Que fait parfois naître en moi l'amour de la mort
Poème tiré du recueil L’homme dispersé
G. MARQUÈS
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La petite maison dans la prairie
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La maison qui m’a vue naître en Normandie
Est nichée dans la verdure et les fleurs
Des herbages où broutent des vaches ravies
A l’orée d’une forêt où quelquefois j’eus peur
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Je me souviens d’un puits  profond et de son seau
Au beau milieu de cette grande cour herbue
Où il nous faut chaque jour aller puiser l’eau
Et où se pencher est absolument défendu
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Un poulailler est à côté quelque peu délabré
Où poules, coqs, canards et compagnie
Se retrouvent sur leurs perchoirs, agglutinés
Pour se réchauffer quand est tombée la nuit
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Une étable qui sent bon la paille fraîche
Où les deux vaches, Bellotte et Fleurette
Viennent se réfugier et se nourrir à la crèche
En attendant patiemment l’heure de la traite
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Deux cochons se trémoussent dans la gadoue
En grognant avec un plaisir plus que certain
Je me suis déjà jointe à eux, je l’avoue
Ce qui me valut belle fessée et bon bain
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Au beau milieu de toute cette ménagerie
Je suis la plus heureuse des petites filles
Je me souviens de cette maison dans la prairie
Où je vivais entourée de toute ma famille
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J’y suis retournée il y a de ça quelque temps
La nostalgie de l’enfance y poussant mes pas
J’ai reconnu la maison et le puits et pourtant
Je n’y ai pas retrouvé le charme d’autrefois
LE REVE CATEGORIQUE DE NUREMBERG
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LE REVE CATEGORIQUE DE NUREMBERG
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J’ai fait un rêve catégorique
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Qui m’a fait atterrir dans un symbole fort
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Je me persuadais énergiquement
Que je devais témoigner
Au Procès historique de Nuremberg
Mais je ne sais plus
Si c’est aujourd’hui ou en 1946
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Les accusés étaient les mêmes
Quoi qu’en apparence
Ils aient changé
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Ainsi, enfin totalement démasqués
Des décideurs de tous bords
Corrompus par toutes les maffias
Sont immanquablement jugés
Parce qu’ils ont construit
Un nouveau mur de la honte
Celui du fric qui divise et humilie
Avec des méthodes totalitaires
Empruntées aux nazis et à la Stasi
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Avant de les arrêter et de les punir
J’espère serein la fin d’un conflit
Rendu vainqueur par tous
Et qui est peut-être millénaire dans sa modernité
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Les peines pourraient être lourdes
Car tous ces individus sont coupables
D’avoir pillé
En prédateurs zélés
Les richesses de toute une société
Et d’avoir torpillé
A l’instar de haineux bornés
Les avancés de la démocratie
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J’ai revisité un rêve catégorique
Dans une joie qui se diffuse
Dans Nuremberg définitivement vengée
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Erika m’apparaît dans toute sa beauté
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Elle qui avait pris des notes
Dans la musique de ses mots
M’accueille dans un lied
Composé par la foule de ses baisers
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Et dans les sourires de sa Bavière profonde
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Elle m’offre à Munich
Dans une fête de la bière qui sera mémorable
Sa cuite symphonique
Pour un monde nouveau
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Elle confesse dans son ivresse parfaite
Vouloir être enceinte
De prémices inédites
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Une Europe où tous les murs de la honte ont disparu
Dans laquelle fusent les rires spontanés de tous les enfants
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samedi 7 novembre 2009
TRISTE NOUVELLE
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TRISTE NOUVELLE
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Mauvaise nouvelle
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Le front de la liberté a dû reculer
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Un fanatique musulman a tué
Alors que tout semblait calme aux Etats-Unis
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Et treize vies qui voulaient vivre
Simplement et dignement
Ont disparu dans le néant
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Triste nouvelle dans le recueillement de ces vers
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D’après un cauchemar cynique
Comme beaucoup de cauchemars
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Tous les fachos de la Terre
D’Al Qaïda à Poutine en passant par Sarkozy
Ont décidé d’évoluer dans la même haine
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Que voulez-vous ?
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Leur instinct d’agresseur est encore le plus fort
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C’est pourquoi
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Leurs projets destructeurs sont encore les décideurs
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Et il ne s’agit pas de les déranger
Quand ils comptent leur fric
Surtout quand ils implorent un dieu superflic
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Mais je tiens à les rassurer
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Les anges sont devenus des poètes rebelles
Dans un ciel merveilleux de baisers
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Et les démons en bas nous séduisent
Avec l’alchimie de leurs libertinages
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Triste nouvelle qu’il faut dépasser
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Notre front doit se soulager
Dans le self-control de son rêve émancipé
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Quand dans sa toile, arrive l’erreur fatale de l’ennemi
Qui n’a finalement rien à proposer
La maison de mon enfance
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La maison de mon enfance
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C’est une maison basse au toit pentu,
Tapie tout au fond d’un coin perdu
D’une Normandie aux vertes prairies,
Qui dès le printemps est toute fleurie.
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Elle est construite de briques rouges,
Ses volets marron, avec le vent, bougent,
Sa porte d’entrée est un peu de guingois,
Il m’est arrivé de m’y coincer les doigts.
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En poussant cette porte on peut y voir
Une grande pièce où il fait presque noir.
Une porte à gauche, une autre à droite :
Ce sont deux chambres plutôt étroites
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Des lits aux gros édredons de plumes
Qu’une bonne odeur de lavande parfume.
Dans un coin, une table et une chaise,
Près d’un feu allumé où couve la braise.
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Ni salle de bain ni cabinet de toilette,
Pour se laver on doit utiliser la cuvette.
Dans la cuisine on n’y trouve pas d’évier,
Mais une bassine posée sur un trépied.
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Pour la cuisson, une grande cuisinière à bois
Qui chauffe aussi la pièce quand il fait froid,
D’où sortent de gros poulets rôtis du four,
Embaumant d’effluves l’atmosphère alentour.
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Pas d’eau courante non plus, ni d’électricité.
C’est l’eau du puits qu’il faut aller puiser.
Et la lampe à pétrole dont il faut régler la mèche,
Pour ne pas gaspiller car c’est un peu la dèche.
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Cette maison reste au fond de mes souvenirs
Un endroit de délices, de jeux et de plaisirs
Entourée de mon frère et de mes sœurs
Je devrais l’appeler la maison du bonheur
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5/11/2009
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...