L'abeille et l 'oiseau de nuit.
Dis saurais tu
changer mes nuits
en jours heureux ?
Dis voudrais tu
fleurir ma vie
de tendres aveux ?
Deviendrais tu
donc l'éclaircie
de mes grands yeux ?
Tu vis le jour, je vis la nuit ;
petite abeille qui butine
sur des fleurs que mes yeux ignorent,
je ne suis qu'un oiseau de nuit
qu'un midi de juillet fascine
quand ton corps alors tache d'or
donne la fièvre à un ciel
que mille vagues décolorent
m'a dit la brise l'autre nuit.
Petite abeille qui butine
sur les couleurs de l'arc en ciel ,
je voudrais goûter à ton miel.
Suis-je trop vieux ?
Je ne sais plus
dompter mes nuits !
si tu le veux ;
au coeur fourbu
redonne vie .
De mes grands yeux
tous deux perdus ,
sois floralies !
Tu vis le jour, je vis la nuit ;
petite abeille qui butine
à mille lieux de mon espace ,
j'irai chercher même au plus loin
sur des fleurs cachées sous la glace
pour toi les plus rares pollens.
Petite abeille qui butine
sur les couleurs de l'arc-en-ciel
et qu'un ciel de juillet fascine ,
je ne suis qu'un oiseau de nuit
qui saurait t'offrir lui aussi
au moins aussi doux que ton miel !
Mais tu te dis ;
comm' toute nue
loin de tes cieux !
Mais dans mes nuits ;
tu ne sais plus ,
tu es sans yeux !
Loin de mes nuits ;
tu ne veux plus
que d'un ciel bleu!...
lalain
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