Amour

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Seul , échoué sur les rivages de l infini
Ou fouettent ,les quatre vents de l oubli
Le visage desséché par le sel des larmes
Les bouteilles , renvoyées par les lames

Sans adresse, reviennent dans l écume
A La nuit tombée , un parfum je hume
Subtile, Chargé de douceur de tendresse
Tel les anciens guides, les étoiles brillent;
Mirent des rivages, moins hostiles ,promesses
Lointaines d une caresse qui sèche ma pupille

habitué a l'obscurité, leurs éclats se révèlent
Habillent le néant d un costume de lumière
ton nom,s y inscrit, réponses aux prières
Mon cœur en tremble,et déploie ses ailes
Dans sa cage, dont seul la raison possède ,
La clé de la guérison ,la passion qui obsède

Si Le jour m' a fuit, la lune me sourit,et illumine,
Les flots, traçant un destin ou mon âmes chemine
Pour enfin ce blottir dans ce reflet , de clarté câline
souffle de ses mots éloigne de cette plage purpurine.

Laissant derrière ces châteaux écroulés par la marée

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives

 

Tout ce que je voudrais te dire ne tiendrais pas dans un livre
Tout ce que je peux tenir ne suffirais pas à te l'écrire

Tous ce qui pourrait suffire n'existe pas sans ton sourire
Tout ce qui existerait serait vide sans ton souvenir

Tellement tellement de choses à te dire
Tellement tellement de choses à écrire
Que je ne sais pas par ou commencer
Que je ne sais pas comment avancer

Alors je cherche....
Un texte et une rime si riche à t'en faire pâlir
Alors je te retrouve...
Un visage de grès clair m’éclaire et me fait sourire

Tu t’éloignes et à nouveau les mots s'effacent
Face a face avec le vide
Rien, nan, rien ne t'efface
Tellement de choses à te dire...
Tellement tellement de choses à écrire...

Rien pour le dire
Rien à écrire…


Et si trois petits mots suffisaient ?

Trois mots qui pourraient suffire
Trois mots faciles a tenir
Presque rien à écrire
Mais si dure à dire !
Tu me manques....

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Dans un essaim de rêves murmurent les sanglots
Aux larmes de fiel qui flétrissent les flôts
En solitudes impures aux durs chagrins
Dans les âmes esseulées unies aux destins

Créatures blafardes illustrent la vaine tendresse
Au pardon amoureux qui mire de douces caresses
Dans l'étrange brume fatale de sa langueur
Au dévouement perfide du crépuscule des coeurs

Sur le dos satiné de l'amour grand et onduleux
D'une singulière touche, aux jardins vertueux
Le sablier du temps au métal taciturne
Jaillit dans les désirs âpres et nocturnes

Quand les blessures, aux lèvres fièvreuses
Du nectar vermeil à l'aube peureuse
Le crépuscule des coeurs prodigue la braise
Dans les entrailles de tourments qui s'apaisent

Sur les étoffes lamées de l'amour en offrande
Comme des jardins, au moisson de lavande
Dans la nuit languissante de baisers divins
A l'intime paresse de tristes chagrins

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Ne me tends pas la main

ma femme

 

Il pleut sur des hier

aux amours passantes

 

Des corps traversent la nuit

percés par un désir de sexe effigie

venu du fond du ventre

malaxé au temps histoire

 

Cette main tenant un stylo

a jadis tenu l'épée

pour pourfendre le ventre gros de la vie

J'ai mal de celle que je n'ai pas su fabriquer

avec mon corps pesant sur d'autres corps fragiles

dont on ne sait s'ils crient de plaisir ou de douleur

 

Ma femme

Atroce possessif

Nul n'appartient à personne

sauf au temps monnaie

dont je ne profite plus

que par ton corps

pont jeté d'un jour à l'autre

 

Je deviens fou

 

Ta main femme

pour reposer ce combattant des nuits blanches

où tu règnes sur ses rêves

MARQUÈS Gilbert

Texte tiré du recueil Dissection

 

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Dans les sous-sols de l’école

Je vais mourir bientôt
Simplement je m’envole

Surtout  pas  de sanglots

Je vais mourir bientôt
Juste un  dernier regard
Portez haut le flambeau

Du petit Savoyard


Je me cache pour partir
Je vais mourir bientôt
Vous n’me verrez plus sourire

Je partirai très tôt  

Je vais mourir demain
Et à la première heure
Je vais mourir c’est bien

S’il vous plait pas de pleurs

 

Je meurs demain matin
Il faut que vous sachiez
Que rien ne changera rien

J’ai tout bien planifié

 

J’ai choisi de mourir

Pour toucher l’infini

Je m’en vais sans courir

Mon histoire est finie

 

Le monde est ainsi fait

Que je ne peux plus vivre

Je m’en vais sans regrets

Je ne pouvais  poursuivre

 

Je suis trop fatigué

J’ai franchi mes limites

Je traverse le gué

Pour une nouvelle orbite

 

Prenez soin de Marlène

Je l’ai beaucoup aimée

Je quitte demain la scène

Pour une autre destinée

 

Je vous dis « à un jour »

J’espère bien vous revoir

J’emporte mon amour

Pour  la fin de l’histoire

 

Vous me pardonnerez

Je m’en vais très très vite

Tout est bien décidé

Au ciel je vous invite

 

Et vous tous mes copains

Continuez la fête

N’ vous prenez pas la tête

Pour moi ce sera  très bien ...

 

Guillaume nous a quitté le 11 Juillet 2009 , il y a juste un an, il avait 23 ans. Le week-end dernier, treize copains de son école ont fait l'aller retour Paris Annecy pour se recueillir sur sa tombe . Merci à eux , merci à toutes et à tous pour vos marques d'amitié.  Amitiés en retour . Jean

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...