Amour

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Une terrasse de restaurant au bout des dunes

Où l’on devine chanter la lune.

Les vents transportent notre joie de vivre ;

Un verre de Muscadet nous enivre.

 

Au loin les îles nous sourient

Quand de pâles yeux nous envient.

Les feux de camp sont ranimés ;

C’est certain, ils ont toujours existé.

 

Une pluie marine ondule tes cheveux

Que je caresse de mes yeux.

Ta beauté rieuse de nos premiers jours

Revient comme les rimes d’un chant d’amour.

 

Il nous en aura fallu du temps pour que l’on comprenne…

Qu’à cela ne tienne.

 

Un courant d’air un peu vicieux

Nous rapproche et c’est tant mieux.

Pouvoir enfin se retrouver ;

Ça faisait longtemps qu’on attendait.

 

Alors nous reparlerons d’amour,

Nous jurerons que nous ferons nos jours.

Pari est pris de tout reconstruire

Pour finir en paix notre avenir.

 

Il nous en aura fallu du temps pour que l’on comprenne…

Qu’à cela ne tienne.

Nous aurons l'éternité, quoi qu'il advienne.

 

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Ma bicyclette tentait de suivre la sienne,

Enivrée par je ne sais encore quelles fragrances.

Le soleil disparaissait derrière d'épais troènes,

Laissant place aux sombres émois de l'adolescence.

 

Je la revois, insouciante comme lors d'un premier bonheur,

Dévalant cette descente aux goudrons fondus.

Sa robe légère offrait aux vents inquisiteurs

Ses plis, ses dentelles, ses fruits ambigus.

 

À son passage, maïs, tournesols et buis se courbaient.

Dragueurs, les oiseaux l'honoraient de leurs chants.

Quand de rage, mûres et fraises sauvages rougissaient,

Devant tant d'éclats de bonheurs insolents.

 

Sa beauté n’avait d’égal que le malheur d’aimer.

Ses parfums étaient reflets de conquêtes.

Et son âme vagabonde, ineffable à jamais,

Tuait les perles des voûtes célestes.

 

Son rire terrible inondait la campagne,

Me laissant doutes et désarroi.

Comme lorsque regrets et nostalgie vous gagnent,

Juste avant que l'année scolaire ne reprenne ses droits.

 

Premiers frissons pour un presque demi homme,

Qui, malheureux, se rappellera dans bien longtemps,

Combien l'amour choisit ses bêtes de somme,

Préparant ainsi les piètres prétendants.

 

Je ne l’ai pas embrassée,

Pourtant je l’ai aimée.

Éphémère, l'amour d'une fin d'été.

Éternel, le souvenir qu'il va graver.

 

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A toi, mon beau chevalier

Qui disait pour toujours m'aimer.

A toi, je me suis donnée toute entière

Et tu me demandas d'être ta Première.

 

Pourtant je n'étais qu'une gueuse.

 

Je me souviens de nos étreintes ardentes

malgré tes mains parfois hésistantes.

De mes mains je t'ai caressé,

De ma bouche je t'ai embrassé

Et de moi tu en redemandais.

Je devîns alors ta servante.

 

Puisque je n'étais qu'une gueuse.

 

Puis un jour, ta flamme s'en est éteinte.

Ta trahison devînt le fruit de ma complainte.

L'église de mon coeur sonna le glas,

Tel tu étais venu, tel tu t'en allas.

 

Justine

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A la mémoire de nos ans,

Qui deviennent des heures,

Et en l’honneur du temps,

Leur offrant la, cette faveur ;

Aux sourires des instants,

Figeant la pendule du bonheur,

Et aux flots salés des amants,

Qui en relancent le moteur ;

 

Qui a plus de raisons de vivre

Que la chose qui s’éteint,

Et qui donc reste plus libre

Que le rêveur aux espoirs vains.

 

A l’élixir des discrets songes

Distillat bleu de mélancolie

Qui éreinte, teinte et ronge

Ceux qui s’enivrent à sa lie ;

A l’excellence des rouages

Des serrures de leurs esprits

Gardant, jalouses, en cage

Leurs plus secrètes rêveries.

 

Qui a plus de raisons d’aimer

Que la chose que tout quitte

Qui donc désir plus un foyer

Que celui que rien n’abrite

 

A la fleur bleutée des âmes

Dont le silence demande pardon

D’en avoir perdu le sésame

Et de leurs cœurs la direction.

Aux murmurés épithalames

Ne parlant que d’une saison

Ne parlant que d’une seule femme

Et du printemps de la déraison.

 

Qui a plus de raison de pleurer

Que le dépourvu de larmes

Qui donc cherche plus la paix

Que celui n’ayant pas d’arme.

 

A nos pâles faiblesses,

A l’ignorance que l’on sème

Au silence des détresses

Et son mutisme anathème.

A cette antique sagesse

Professant le carpe diem

Aux tristes qui délaissent

L’espoir de dire je t’aime.

 

Qui a plus de raisons de vivre

Que la chose qui prend fin

Et qui donc reste plus libre

Que celui qui n’attend rien

 

A toi mon bois, ma flamme

Carbonisant ma déréliction

A toi fertilisant de mon âme

Ces quelques mots et sons.

Tes graines, ma belle dame

Se cultivent en mes sillons

Puis-je en faire le dictame

Apaisant l’adieu au papillon.

 

a C.R

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De battre mon cœur s'est arrêté

Le temps d'un instant il cala

Cette merveilleuse agonie

Jamais je ne la stopperais

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...