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A la mémoire de nos ans,
Qui deviennent des heures,
Et en l’honneur du temps,
Leur offrant la, cette faveur ;
Aux sourires des instants,
Figeant la pendule du bonheur,
Et aux flots salés des amants,
Qui en relancent le moteur ;
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Qui a plus de raisons de vivre
Que la chose qui s’éteint,
Et qui donc reste plus libre
Que le rêveur aux espoirs vains.
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A l’élixir des discrets songes
Distillat bleu de mélancolie
Qui éreinte, teinte et ronge
Ceux qui s’enivrent à sa lie ;
A l’excellence des rouages
Des serrures de leurs esprits
Gardant, jalouses, en cage
Leurs plus secrètes rêveries.
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Qui a plus de raisons d’aimer
Que la chose que tout quitte
Qui donc désir plus un foyer
Que celui que rien n’abrite
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A la fleur bleutée des âmes
Dont le silence demande pardon
D’en avoir perdu le sésame
Et de leurs cœurs la direction.
Aux murmurés épithalames
Ne parlant que d’une saison
Ne parlant que d’une seule femme
Et du printemps de la déraison.
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Qui a plus de raison de pleurer
Que le dépourvu de larmes
Qui donc cherche plus la paix
Que celui n’ayant pas d’arme.
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A nos pâles faiblesses,
A l’ignorance que l’on sème
Au silence des détresses
Et son mutisme anathème.
A cette antique sagesse
Professant le carpe diem
Aux tristes qui délaissent
L’espoir de dire je t’aime.
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Qui a plus de raisons de vivre
Que la chose qui prend fin
Et qui donc reste plus libre
Que celui qui n’attend rien
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A toi mon bois, ma flamme
Carbonisant ma déréliction
A toi fertilisant de mon âme
Ces quelques mots et sons.
Tes graines, ma belle dame
Se cultivent en mes sillons
Puis-je en faire le dictame
Apaisant l’adieu au papillon.
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a C.R