Au clair crépuscule voilant
La face en deuil des morts-vivants,
Au cimetière somnolant,
J'entrais, mon droit chemin, suivant.
Fantômes et ombres glissant
Sur les pièrres tombales sombres,
Sur les marbres froids blémissants
Au clair de Lune en la pénombre.
Et par des claquements de dents,
Les morts m'accueillirent en choeur
D'un bruit sec et sourd au-dedans
De leur maison froide et sans coeur.
Dans leur lit d'ombre épaisse et dense,
Ils reposent tout reluisants
Et au bal des feux follets, dansent
Les soirs, sous le ciel séduisant.
Et si les vivants semblent morts,
Les morts n'envient plus les vivants,
Les laissant à leur triste sort
D'envies et d'espoirs captivants.
O vivants à n'en point douter,
Au jour, Ã l'heure expiratoire,
Tous gisants, nous viendrons goûter
Le sommeil des profonds dortoirs;
A la Danse Macabre, unir
Nos vieilles carcasses tremblantes,
Nos mortes-pensées, réunir
Dans l'urne funèbre troublante.
Et le jour aux vivants, laissé,
A leurs peines et à leurs pleurs,
A leurs tristes bouquets bléssés
D'agonisantes pâles fleurs.
Au clair crépuscule voilant
La face en deuil des morts-vivants,
Au cimetière somnolant,
J'entrais mon droit chemin, suivant!
ANONA
Â
Commentaires
Bonsoir Tom!
Biologiquement, c'est moins sûr,
Quoique...!
Merci Scotty
Les feux follets seraient t-il les descendant des décédés
jolie texte
Scotty
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