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Une brise  soupire entre les feuilles molles,
Son souffle alanguissant si doux comme un frisson
Et l'air du soir se fend parmi les ailes folles,
Les vagues bruissements éventés du buisson.
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Il n'est que le reflet pâles de rais de lune
Accordant sa lumière éteinte entre les bois
Du Parc Solitaire où nous rêvons de l'une
Et l'autre mêmement, deux âmes de guingois.
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Belle sera la nuit aux longues songeries
Dans les rythmes battants des coeurs à l'unisson;
Et nous nous aimerons baignés de nos féeries
A nos lèvres glanant des baisers, la moisson.
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L'Aube nous surprendra dans sa chaleur ouatée,
Nous nous éveillerons à sa jaune clarté;
Aurore étincelante ouvrant cette Heure hâtée
Fera de ce silence offrande en aparté.
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ANONA.
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