De mon sceptre amolli, révérence, Ma Dame,
Chassez ce champignon dont le chapeau est bas,
De trop d'absence, las et loin de vous, là -bas...
De mon éteinte ardeur, redonnez-moi la Flamme!
Usez de vos atouts, refleurissez mon âme,
Réchauffez-moi le corps de vos seins, de vos bras;
Redonnez à mes sens la volupté des draps
Et la douce moiteur du plaisir qui se pâme!
Ouvrez grand votre écrin, que s'y perde mon dard
Cherchant éperdument le plus doux du Nectar
Au creux percé de mouille où votre Joyau perle!
Si vieille queue chenue et molle, ardente main,
Palpez et chatouillez, d'enchantement certain,
Dés lors que bandée fort, ma semence déferle
En vous buvant des yeux, espoir venu si tard...!
ANONA
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