LE REVE CATEGORIQUE DE NUREMBERG
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J’ai fait un rêve catégorique
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Qui m’a fait atterrir dans un symbole fort
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Je me persuadais énergiquement
Que je devais témoigner
Au Procès historique de Nuremberg
Mais je ne sais plus
Si c’est aujourd’hui ou en 1946
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Les accusés étaient les mêmes
Quoi qu’en apparence
Ils aient changé
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Ainsi, enfin totalement démasqués
Des décideurs de tous bords
Corrompus par toutes les maffias
Sont immanquablement jugés
Parce qu’ils ont construit
Un nouveau mur de la honte
Celui du fric qui divise et humilie
Avec des méthodes totalitaires
Empruntées aux nazis et à la Stasi
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Avant de les arrêter et de les punir
J’espère serein la fin d’un conflit
Rendu vainqueur par tous
Et qui est peut-être millénaire dans sa modernité
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Les peines pourraient être lourdes
Car tous ces individus sont coupables
D’avoir pillé
En prédateurs zélés
Les richesses de toute une société
Et d’avoir torpillé
A l’instar de haineux bornés
Les avancés de la démocratie
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J’ai revisité un rêve catégorique
Dans une joie qui se diffuse
Dans Nuremberg définitivement vengée
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Erika m’apparaît dans toute sa beauté
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Elle qui avait pris des notes
Dans la musique de ses mots
M’accueille dans un lied
Composé par la foule de ses baisers
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Et dans les sourires de sa Bavière profonde
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Elle m’offre à Munich
Dans une fête de la bière qui sera mémorable
Sa cuite symphonique
Pour un monde nouveau
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Elle confesse dans son ivresse parfaite
Vouloir être enceinte
De prémices inédites
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Une Europe où tous les murs de la honte ont disparu
Dans laquelle fusent les rires spontanés de tous les enfants
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samedi 7 novembre 2009