Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 
oyé gens de tout bords,
du monde et de ses confins,
entendez l'histoire de la rose,
aux milles pétales d'airain;
celle que bien des hommes forts
ont tenter de cueillir en vain.
qui donc en connaitra la cause?
et saura la faire briller sans fin.

oyé l'histoire de la rose,
de celle qui n'en attends qu'un,
elle qui vit bien des choses,
et que le vent plus ne ceint.
bien des jardins portent traces,
des guerres menées pour elles,
blessée par le feu, par la glace.
bien des jardins virent ses ailes.

oyé vous preux, vous courageux
qui gisent en chants de batailles
entendez l'histoire de la rose,
dont la beauté fut la grande faille.
sa lumière, trop forte pour les yeux
comme cents dragons fait d'écailles
un seul regard suffit a l'ecchymose
aux âmes qui, a sa vue, défaillent.

oyé l'histoire de la rose
de celle qui n'est que pour un,
elle qui vit trop de choses,
frappée de mélancolie sans fin.
aux chemins de pierres-impasses,
ses murs firent couler bien du sel,
et de ses assauts, la rose lasse,
bien des pierres virent ses ailes.

oyé, vous gens et corbeaux,
a la verve plus qu'étendue,
entendez l'histoire de la rose,
qui par vos dires plus ne fut;
vos désirs furent un fardeau,
et nul ne vit qu'elle ne brillait plus,
humains, sans coeurs ni proses,
par dépit, la fleur s'est tut.

oyé l'histoire de la rose,
de celle qui ne vit que pour un,
elle qui ne voulu plus qu'une chose,
ne plus jamais piquer de mains
elle  qui devint fleur de métal
exilée sur les plus hauts sommets,
ainsi seul, a qui se donnera du mal
pourra venir la contempler.

oyé vous fiers montagnards,
dont le regard n'est plus qu'envie,
entendez l'histoire de la rose,
dont le sommet fut conquit,
ne prévoyez plus de départs,
désormais, a jamais fleurie,
un seul en désormais la cause,
souffrez que la fleur ai choisi.

oyé l'histoire de la rose
de celle qui n'en attend plus aucun
celle qui ne souhaite plus qu'une chose
n'être cueillie que par ses mains.
oyé l'histoire de la rose
de celle qui n'en attend plus aucun
celle qui ne souhaite plus qu'une chose
n'être cueillie que par ses mains.
du même auteur...

Commentaires   

+2 #2 charly 11-05-2011 17:02
Au fil de ce poème, j'ai progressivement eu l'impression que la rose pouvait symboliser une femme, ou une jeune fille, quelqu'un qui échapperait à tous ses soupirants parce qu'elle soupire désespérement dans l'attente d'un compagnon bien particulier.
Mais euh..ce n'est qu'une idée d'interprétation!
(Manu pourra nous dire ce qu'il en pense)

Je suis d'accord avec Erik: la répétition du premier mot apporte beaucoup de rythme.
#1 erik-barussaud 28-04-2011 12:00
La rose... Fleur de tous les fantasmes ; de toutes les plus belles histoires d'amour.
J'aime beaucoup le "oyez" qui sonne comme un glas ; le glas de l'Humanité (celle qui ne se rend pas compte du travail de la Nature pour en arriver là).
Une rose aux pétales d'airin... quelle belle image ! La fragilité contre la robustesse.
Très bien.

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  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
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