Animaux
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Un crapaud accroupi, coassant en sourdine d’un air blafard,
Scrutait le faible reflet de la lune avec ses yeux écarquillés.
Elle oscillait sur l’eau devant lui cachée entre deux nénuphars.
Il voyait en elle une belle petite grenouille toute déshabillée.
-Que vous avez les yeux bien grands ouverts !- lui dit-elle,
-Sur les contours galbés de mes belles cuisses bien écartées-
-Comment faire autrement en face d’un si sensuel sex-appel-
Dit le batracien figé par les facéties de la commedia dell’arte.
Soudain un petit nuage passant, dissout l’auréole lunaire
Qui mirait tous les plus fous désirs de ce curieux prétendant.
De ce voile obscur, surgit une petite grenouille extraordinaire,
Une vraie de vraie, balancée d’un super corps transcendant.
-Etiez-vous en apnée, ou bien ai-je rêvé de vous embrasser ?-
A la question ainsi posée, la belle angélique séduite lui réplique :
-Bien que vous soyez anoure, venez plutôt près de moi m’enlacer,
Montrez que vous êtes à la hauteur de vos atouts ithyphalliques-
Pris dans une fougue soudaine embrasée par le feu de l’amour
Nos deux acolytes amoureusement collés à l’autre copulent,
Epiés par l’éclosion matinale des magnifiques fleurs du jour
Où d’intenses ébats crapuleux faisaient trembler leurs capitules.
Des clapotis, en sourdine, raisonnent faiblement sur l’étang.
Les quatre pattes qui crapahutent, ralentissent la cadence.
-Je suis frappée d’un extraordinaire coup de foudre et cela étant,
Seriez-vous heureux d’accepter notre future descendance ?-
Papillonnant des yeux, la reinette joyeuse guettait ces intentions.
-Comment puis-je refuser ce bonheur, ô ma belle sirène des eaux,
Si ce sublime instant nous promet à l’avenir d’autres pulsions
Je refuse mon retour en chasseur de grenouilles, foi de crapaud.
A.THAON
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- Écrit par mampoete
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Derrière le tas de bois
Dansent quatre petites flammes.
Elles s'animent et rougeoient,
Tels de petits diables.
Derrières le tas de bois,
Il y a du remue-ménage.
On entend de petites voix
Qui pleurent à fendre l'âme.
Auprès du tas de bois,
Une main secourable
S'avance vers le drame,
Découvrant, aux abois,
Transies de peur et de froid,
Deux mignonnes pelotes de laine
Cherchant vainement un toit
Et la chaleur d'un foyer.
Auprès du tas de bois,
La salvatrice main humaine
Les nourrit et les choie.
Derrière le tas de bois,
Rassurés, ils s'endorment.
Derrière le tas de bois,
Ecoutez ! Ça ronronne .
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Derrière le tas de bois...
Il y a deux petits chats !
 MAM, le 29/12/2011
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- Écrit par Adamantane
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Ces oiseaux ne sont-ils
Que copeaux de nuées
Varlopés par le fer
Acéré des orages ?
Leur envol délébile
Peut-il se transmuer
Si leur aile a souffert
De heurter le nuage ?
Le souffle ainsi-soit-il
Aux psaumes englués
Est-il crainte d’enfer
Ou désir de naufrage ?
Est-ce serment futile
D’ornements dénué
Que l’oiseleur profère
Aux portes de la cage ?
Combien d’orbes faut-il
Graver pour écrouer
Dans une nasse d’air
Ces oiseaux de passage ?
Parole volatile,
quels aveux dénoués
À cris rauques suggèrent
Leur trace sur la page ?
Beaux oiseaux vous faut-il
En nos yeux refluer
Comme larme à l’envers
Pour signer le message
Qu’un assassin subtil
En l’art du bien tuer
Grave aux bois des calvaires,
Aux cadavres sauvages ?
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- Écrit par Bapam
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Petit rongeur roux
Qui partage son arbre avec les hiboux
Aux aguets sur une branche la queue en panache
Il scrute l’horizon du haut de son arche
Insouciants ils caracolent de branches en branches
Dans leurs jeux truculents dérange la mésange
Ile descendent à terre cueillir les noisettes parmi les pervenches
Leur cavalcade les conduit tout près d’une grange
Où un gros matou au soleil somnole
Surpris , d’un bond se hisse au sommet d’un saule
Haletants et apeurés se cachent dans une cavité
Ils y resteront jusqu’au crépuscule pour s’éclipser
De retour dans leurs nid douillets
Se blottissent pris de tremblote
Puis s'endorment sous la lune qui les emmaillotent
Recouverts par un manteau d’étoile
Bercés par la grande ours qui les envoile
Les voilà parti au pays des noisettes géantes
Qui les hypnose et les enchante
Malheureusement la vie est autre
Dans les sous bois règnent des prédateurs sans merci
Sur ces écervelés se vautrent
Finissent engloutie dans un ultime cri
Soyaient vigilants fils de la terre et du soleil
Dans la pénombre le mal vous guette dans votre sommeil
L’histoire de ces petits écureuils écervelés
Dans la vie de tous les jours doit vous interpeller
Bernard Perez.
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Roi de la basse-cour.
Tu règnes sans partage sur ta cour.
Tu es vêtu de plumes étincelantes.
Tu parades d’une fierté arrogante.
De jeunes prétendants contestent ton règne.
Ils convoitent ton harem.
Sans cesse tu es sur le qui vive.
Tu as l’œil expert et vif.
D ’un coup d’aile ou d’un gloussement.
Tu repousses tes rivaux devenus gênants.
En père attentif tu veilles sur tes poussins.
Goupil en maraude n’est pas loin.
Tous les matins en fier petit soldat.
Tu montes sur le fumier et chante sans relâche.
Tu réveil la maisonnée avec éclat.
Le grincheux fermier te brandit sa hache.
A l’heure du repas tu conduis ta famille.
Sur le près voisin a la recherche de graines ou chenilles.
Le bélier maître des lieux intrigué par ton ardeur.
Te charge et te chasse avec ferveur.
Tu rassembles ta troupe.
Rappelle à l’ordre les écervelées à la mémoire trop courte.
La fermière vous lance des graines à la volée.
En roi incontestable tu te nourris le premier.
Le fermier est content de te voir avaler ces grains.
Il s’éloigne en salivant, il se frotte les mains.
De bons légumes dans l’écuelle.
Bardé d’huile, tu finis en coquelle.
Bernard Perez.
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Tétanisante inertie
28.05.2020 12:18procrastination ? -
Larme...
28.05.2020 12:17je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-) -
Larme...
28.05.2020 12:15bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-) -
Haïku doré
26.09.2012 16:01Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ... -
Lettre par Aurore Dupin
23.09.2012 10:27aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...