Blanches mains, griffes roses, et de tes ongles, nacre
Effleurant la couronne et sceptre orgueilleux;
Aveuglement des sens, abandon périlleux
Dans l'attente fiévreuse de cet ultime sacre.
Plaie rubis du Méat saignant l'amer et l'acre,
Sombre toison figée, roux sanguin broussailleux;
Rictus aux lèvres sèches à ton front sourcilleux,
Religi.euse-Mante en son oeuvre consacre
Au froid miroir de sa nudité sacrilège,
Les instants suppliciés en savants sortilèges,
O pourpre jouïssance au baume des douleurs.
Rouges mains, griffes noires où dégoutte le sang,
Oeil profond, fixe et sombre, ô, vertige du vide
Où s'affaisse l'orrgueil du viril rubescent.
ANONA
(Poème de Jeunesse - A Audrey.S. de C)
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