Les années poursuivent leur fil,
Perdue, incertaine, oubliée, elle file
Encore ses vers comme des bouées
De sauvetage vers les terres émergées.
Sombre, froide, mordante comme le grésil,
Tombant dans un gouffre profond et vil,
Pourra t-elle un jour à la surface remonter ?
Cesser ces cauchemards infinis et enfin rêver ?
Repliée sur elle-même, comme une feuille tremblante,
Fragile, elle se tend et semble pleurer en silence,
Dormeuse plongée et piégée dans sa transe.
En position foetale, la nymphe enscence
La langue pure des aèdes. Toujours la relance
Cette douleur. Impitoyable vengeance méchante.
Commentaires
bonne continuation!
heureuse que cela te plaise !
Tu touche du doigt quelque chose de puissant et d'esthétique et je crois que tes émotions sont là retranscrites.
C'est beau.
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