La jeune fille au doux regard
Se promenait rêveuse par un beau soir.
La tête emplie d’insouciance,
Les yeux levés sur une douce innocence.
La rivière courrait, vive, à ses côtés,
Qu’elle suivait d’un pas ouaté.
Puis s’asseyant parmi les fleurs,
Elle ne put retenir des pleurs.
Sans le vouloir, les larmes roulaient,
Comme les vagues sur les galets
Elle ne vit pas venir près elle
Deux beaux garçons qui l’interpellent.
S’approchant le sourire aux lèvres,
La rejoignirent au bord de la grève.
Surprise, d’un bond elle se leva,
Les regarda, prit peur et se sauva.
C’est le lendemain qu’on la trouva,
Près de la rivière, la petite Eva.
Comme endormie les cheveux défaits,
La robe déchirée, douce petite fée.
Les beaux yeux restaient fermés,
Le soleil ne parvint pas à les ranimer.
Aucune trace de ces garçons abjects,
Qui la laissèrent tel un vulgaire objet.
Seuls subsisteraient en ce terrible endroit,
Un nom sur une pierre et une petite croix.
© Sylphide
Commentaires
merci
une realitè qui laisse pantois,
dans le dos des frissons de froid
Merci Sylphide.
Clo
D'une triste beauté!
ANONA
Ce genre de douleur en général plait en écriture, paradoxalement à la réalité qui est tout autre. J'aime bien ponctuer mes poèmes, ça donne un rythme et une atmosphère, comme tu le dis si bien.Amitiés.
Un malheureux topos de notre époque en effet, un vibrant rappel de cette monstrueuse réalité.
La ponctuation joue beaucoup dans l'atmosphère donnée au texte, mêlant beaucoup de choses.
j'aime beaucoup
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