Fi de ce temps cruel qui point ne reconnait
De la Fleur de l'Esprit sa plus subtile Essence
Et de bons mots soufflés, sa douce quintessence
Quand d'un moindre acabit, piètre vie, tout connait!
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Se peut-il ignorer ce Saint Jour où "JE" naît,
Ce Grand Siècle adulant l'Ego réminiscence,
 Ce "MOI" superbe ancré au port de jouissance
Et que le pauvre sot,  de surcroît méconnait.
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Honte à "MOI" frère aimé d'égoïsme ramage,
 Bel Esprit reniant l'éclat de mon plumage,
Soyez loués faiseurs de mon fol apparat!Â
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Et d'une pirouette, habile et mesuré,
"JE" fait la roue au Paon-Ego démesuré;
"MOI", dedans panthéon m'envie le lectorat!
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ANONA
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