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Écrit par lonesomemao

Catégorie parente: Cercle des poètes inconnus

Catégorie : Vraiment pas dans la liste

Publication : 12 juin 2009

Création : 11 juin 2009

Mis à jour : 16 octobre 2015

Affichages : 1172

LE DINGUE

 

Toi le dingue

 

Cassé et mis à l’écart

 

Toi, le blessé de guerre

D’un conflit

Visible et invisible

Qui dure

Depuis trop de millénaires

 

Moi le poète

Qui ai trouvé refuge dans ton monde

Pour échapper à l’arbitraire

 

Reçois ce message

Comme le soutien d’un frère

Qui espère te voir atterrir

De tes délires

Pour caresser

Ton merveilleux et fascinant supplice

 

Toi le dingue

 

Trop souvent victime

Mais trop souvent montré du doigt

Lorsque par hasard

Ta terrible maladie

Fait de toi un bourreau

 

Toi à l’esprit écartelé

 

Toi à la douleur

Ordinaire et extraordinaire à la fois

 

Dépêche-toi de t’ouvrir

A un artiste

Pressé de conquérir

La liberté pour toi

 

Sache enfin

 

Que dans mon univers poétique

 

Je connais des psy qui sont prêts

 

A transformer la blanche tristesse de ton HP

 

En superbe base d’envol

Pour ta souffrance insoutenable

Que finalement

Tu dépasseras

Grâce à tes ailes savamment réparées

 

jeudi 11 juin 2009

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Publication : 12 juin 2009

Création : 12 juin 2009

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CHANT DU MONDE

 

 

Comme tout poète

Je suis né

Dans un chant du monde

Perverti de fait en thrène

Par un pouvoir obscur qui s’ennuie

 

Comme tout poète

Je réapparais

Dans une mélodie

Diluvienne et universelle

Qui refait le monde

 

Et armé de cette musique

Je fête la vie

Toutes les vies

Avec une assemblée éclairée

D’esthètes de la liberté

 

 

vendredi 12 juin 2009

 

 

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PETITS RECITS BARBARES

 

Juin 1942, quelque part en Allemagne

 

En bonne épouse,

Gréta aime Hermann

 

En mari fidèle

Hermann aime Gréta

En qui il a l’impression d’admirer

Une égérie de Schiller,

Son poète favori

 

Et ils ont deux enfants blonds

Superbes comme la vie

 

Qui rient tout le temps

Heureux dans leur jeux innocents

 

Sous le portrait d’Adolf Hitler

Le führer qui les protège

Dans cette guerre juste

Pour plus d’espace vital

 

Mais Hermann laisse ce bonheur

Avec son goût de paradis

 

Car il a beaucoup de travail

 

Au camp, en ce matin ensoleillé

Il attend un convoi de cinq mille juifs

Venant de Hongrie

Qu’il a ordre de faire cramer

 

Juin 2009, quelque part en France

 

Un couple applique le slogan

Travailler pour gagner plus

 

Dans la crise

Qu’ils préfèrent oublier

Dans leur éden épargné

 

En amoureux, ils parlent de partir

En croisière de luxe

En Méditerranée

 

Ils boudent volontairement

Le journal télévisé

Où l’on montre

Des gens maigres et affamés

Qui attendent la mort

 

En Ethiopie ou peut-être en Somalie

Ou ce qu’il en reste

 

Eux, ils n’en ont rien à foutre

Eteignant finalement la télé

Préférant l’égoïsme de leurs rêves dorés

 

C’étaient deux petits récits

Sur le nazisme

Ordinaire ou extraordinaire

 

C’était une traque contre la barbarie

D’où qu’elle vienne

 

vendredi 12 juin 2009

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RECIT FEMINISTE

 

Au pays des ombres clandestines

Véritable terre d’asile

Pour mes rêves de liberté

Que je lis

Dans l’inconscient émancipé

De femmes belles

Connues et inconnues

 

Souvent

Dans une ère transitoire

Je vais

En être transitoire

Devant traverser

Un désert sinistre

Où trônent tristes

Les idoles du passé

 

Pour enfin déminer

Au-delà de l’entendement humain

Quelquefois

Une contrée inexplorée

Celle d’un futur promis

Aux égéries

D’artistes vainqueurs dans leurs avenirs

 

Et dans un chant mélodieux et parfait

Je dois annoncer

La brillance douce et pacifique

D’une étoile issue

De toutes les féminités

 

Et dans un ballet diplomatique

 

Avec d’autres révolutionnaires

Dans l’art de courtiser le réel

 

Je protège

Le lieu magique

Qu’est le symbole fort

D’une rencontre saisissante

Entre la reine des putains

Et la poétesse

Elue par tant d’envies

Qui  en buvant

Un vin liquoreux et mystérieux

Inaugureront la cicatrice du monde

 

Par un baiser lumineux

Par une caresse d’allégresse

 

Pénétrant alors

Une nouvelle vie

 

Je m’en irai alors

A l’autre bout de l’horizon

Pour narrer aux nouvelles générations

Cet érotisme salvateur

A l’approche d’un univers de bonheurs

 

vendredi 12 juin 2009