Mes yeux sont sourds
De ne plus t’attendre
Sur les rives de cendre
Que ton regard entoure.
Etrangère à tes peines,
Otage ou souveraine,
Viendras-tu délivrer
Mon âme déchirée ?
Déjà , l’heure s’avance
Et tient en son empire
L’orage de silence
Du souffle que j’expire.
Regarde-moi, irrésolue,
Qui m’apprête à partir
Vers d’autres absolus
Où l’on ne peut mentir.
J’abolirai ton nom,
Le feu qui me dévore,
Si nous ne devenons
Qu’un nébuleux décor.
Tes mots me laissent vide
Ils disent tout et rien,
Une illusion perfide
Qui berce mon chagrin.
Au seuil de mes lèvres
Tu étouffes l’aveu,
Et l’espoir et la fièvre
Qui nourrissent mes vœux.
Mes larmes sont des rides
Qui s’effacent au vent,
Ignores-tu le tourment
De leurs sillons arides ?
Ton dessein est obscur
Et le mien avoué
Me voilà désarmée
J’ai ôté mon armure.
Commentaires
Merci.
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.