Fable

 

Il est aux alentours des temples de Tikal (1)

Un légendaire oiseau qui se nomme quetzal.

S’il est bien révolu le temps d’être une idole,

Cet oiseau, pour toujours, représente un symbole

Dont on oublie, hélas, qu’il n’est pas éternel,

Pour s’en croire assuré par le monde actuel.

À cette ancienne idole, il faut rendre un hommage :

Un quetzal enfermé trépasse dans sa cage.

 

(1) Les mayas ont bâti dans le Guatemala

Des temples dédiés à l’oiseau que voilà.

Je vous domine, je plane au-dessus des vivants,

Moi, Long Wang, le Roi Dragon, l' immortel.

Vous craignez mes regards de braise, conquérants,

Et si je crache le feu, il n' embrase que le ciel.

 

Je suis présent partout, sur les terres et sur les mers,

Je me nourris des volcans et de la sottise de l' humain.

Pour les uns, je ne suis que l' émanation des enfers,

Et pour les autres, je suis chimère au corps d' airain.

 

Levez les yeux vers l' azur, regardez-moi, n' ayez point de frayeur,

Ma gueule est barbue, mon corps est recouvert d' écailles,

Je suis un serpenteau gigantesque, plein de fougue, plein d' ardeur

Et, d' où vous m' observez, vous voyez mes entrailles.

 

Guide de l' humanité et messager des dieux,

Je suis là pour préserver les richesses de la Terre.

Ma couche est là-haut, dans l' éther vaporeux,

Et j' y dors parmi les éclairs et le bruit du tonnerre.

 

Je veille sur vos trésors et je peux être ténébreux,

Je représente les forces de la nature dont je suis le gardien.

Craignez-moi néanmoins car je deviens belliqueux

Envers les sombres prédateurs qui ne respectent rien.

 

Je suis le maître de l' univers, le maître des éléments,

Créature fantastique, on me personnifie au Yang.

Symbole d' énergie, je me laisse porter au gré des vents,

Mais n' oubliez jamais que l' on me nomme Long Wang !

 

Je suis le monstre des contes de votre enfance,

Je détiens par-devers moi le récit du temps passé,

Je pénètre vos rêves nocturnes sans aucune arrogance,

Oui, je partage vos nuits et vos désirs, tel un amant empressé.

 

Les rois, les présidents, les puissants ne sont rien

Pour moi, le Dragon pourchassant la Lune et le Soleil,

Créateur d' éclipses, au demeurant magicien

Qui, pour provoquer l' effroi, n' a pas son pareil.

 

Suis-je donc un mythe pour l' incrédule,

Une illusion sortie du royaume de mon ami Lucifer ?

Suis-je donc une utopie, un songe au crépuscule

Emergeant des brumes de l' alcôve d' Esther ?

 

Je suis né dans l' imaginaire de l' universalité plébéienne,

Au loin parmi les astres, parmi les constellations,

Du croisement d' un rubis flamboyant et d' une obsidienne,

Devenant ainsi la quintessence de leurs copulations.

 

Je crache mes flammes et mon souffle brûlant

Ne foudroie que l' âme du voyou, du brigand et du scélérat.

Les autres, nimbés d' espoir, savent que je ne suis pas méchant

Et que mes rugissements ne sont que les empreintes de mon apostolat.

 

Ne soyez donc plus effrayés par le Dragon, même s' il semble furieux,

Il est votre ami, il est là toujours aux aguets,

Il capte vos sourires, il s' invite dans vos jeux,

Il vous cajole et veille sur vous avec les Farfadets.

 

Je suis ce Dragon Rouge, cet animal si fabuleux,

Je suis cette irréalité née de votre imagination,

Qui vous permet d' accéder à un futur merveilleux

Où tout n' est qu' euphorie et fascination.

 

N' oubliez jamais vos rêves de jeunesse,

Vivez-les intensément, revivez-les en permanence.

C' est avec leur ingénuité et avec leur tendresse

Que vous retrouverez tout ce qui fît votre innocence.

 

Vole, vole encore très haut, Dragon écarlate et rutilant, tant que je verrais tes contorsions, tant que je te verrais onduler, je saurais que mes voeux ont été exaucés, je saurais que je suis, moi aussi..... un autre Long Wang.

 

Jean-Claude FISSOUN

 

Il est possible

Que pour m’extirper

De l’enfer et du néant

Je me sois miraculeusement ressourcé

Dans un lieu étrange et fatidique

Où j’ai désaltéré un envol blessé

 

Après coup je réalise

Cet endroit secret

C’était la puissance

De l’amour pur concentré

 

mardi 13 septembre 2011

 

 

Il était une fois une jeune fille qui s'appelait Malice.
Un prénom rare, qui n'avait fait qu'accentuer son sentiment
d'être unique en ce monde. Avec le temps, ce sentiment
s'était dissipé pour ne devenir que l'ombre d'un souvenir.
Avec le temps, elle avait presque réussit à se persuader que
finalement, elle n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan...
Il y avait tout de même une vérité qui avait échappé à Malice.
Cette vérité est qu'on ne peut voir son unicité à travers ses
propres yeux. Il faut pour cela une âme jumelle pouvant voir au
delà des cicatrices laissées pas le temps. Une personne capable de
capter l'essence même de ce que l'on est...
Je pense avoir capter ton essence, et pour moi, tu es unique.

 

Il était une fois,

 

 

Une Fée des Bois, amoureuse d’un poète écuyer.

Le commun mortel ne se doutait de rien, au loyer

D’un chevalier despote, affairé le jour à nettoyer

L’équipement et la nuit à versifier au poulailler !

 

Cependant, aux jours dominicaux, au chant du coq,

Il s’installait à l’auberge de la Grenouille en Toc,

Pour se rafraîchir le gosier tout en entonnoir ad hoc,

Et se plaisait à se poivrer jusqu’à devenir une loque.

 

La Fée, en tenue de marchande de fleurs, s’attablait,

Chaque fois, près de son futur sauveur, avec le souhait,

Que ce bel écuyer lui déclame un sonnet en malice,

Afin de l’a débarrasser d’un bizarre et outrageant maléfice !

 

Ce jour là, il n’avait pas la tête à vinasser son existence.

Il commandait un jus de concombre, comme par pénitence.

La Fée à ce tableau, s’enhardit et, à l’approcher sans nuance,

Avouait son tourment qui l’accablait jusqu’à la défaillance.

 

L’écuyer écoutait de ses oreilles, le cœur dans une bulle,

La raison parfumée de liberté, il arrêtait d’un geste le calcul

De la Fée et lui ôtait son voile blanc d’où jaillit des tarentules,

Qui se brisèrent comme du cristal. Il était mage sans majuscule !

 

 

©Max-Louis MARCETTEAU-2011

 

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...