Â
Il était une fois,
Â
Â
Une Fée des Bois, amoureuse d’un poète écuyer.
Le commun mortel ne se doutait de rien, au loyer
D’un chevalier despote, affairé le jour à nettoyer
L’équipement et la nuit à versifier au poulailler !
Â
Cependant, aux jours dominicaux, au chant du coq,
Il s’installait à l’auberge de la Grenouille en Toc,
Pour se rafraîchir le gosier tout en entonnoir ad hoc,
Et se plaisait à se poivrer jusqu’à devenir une loque.
Â
La Fée, en tenue de marchande de fleurs, s’attablait,
Chaque fois, près de son futur sauveur, avec le souhait,
Que ce bel écuyer lui déclame un sonnet en malice,
Afin de l’a débarrasser d’un bizarre et outrageant maléfice !
Â
Ce jour là , il n’avait pas la tête à vinasser son existence.
Il commandait un jus de concombre, comme par pénitence.
La Fée à ce tableau, s’enhardit et, à l’approcher sans nuance,
Avouait son tourment qui l’accablait jusqu’à la défaillance.
Â
L’écuyer écoutait de ses oreilles, le cœur dans une bulle,
La raison parfumée de liberté, il arrêtait d’un geste le calcul
De la Fée et lui ôtait son voile blanc d’où jaillit des tarentules,
Qui se brisèrent comme du cristal. Il était mage sans majuscule !
Â
Â
©Max-Louis MARCETTEAU-2011
Â