Prose

Respirer la moiteur latente qui monte de la terre jusqu'aux sommets des arbres, comprendre l'invisible et dévorer l'univers.

Être spectatrice d'une symphonie d'ombres et de lumières, de pluie et de neige, de feuilles et de vent...

Écouter le ciel s'écrouler et former des ombres dans les ruisseaux mêlant aux cieux des sonorités cristallines.

Les bougies s'allument pour parer les fenêtres de constellations.

Un parfum de sève et de terre, de bois et de roses...

Ami lecteur , ami jouisseur

 

 

Va , ose aller plus loin que ton rêve si tu peux afin d’être heureux . Mais dans ce voyage à l’allure merveilleuse il existe cependant un écueil invisible , détectable par ta seule lucidité qui fuit lorsqu’il est là : c’est la folie qui peut être douce ou dure en violence et en démence.

 

Ami lecteur

 

La voici dans ce VOYAGE DANS LA GRANDE DEPRESSION œuvre torturée et douloureuse où je conçois des mots et des mondes abyssaux et vertigineux qui m’amènent tout naturellement à chanter Iza femme idéal exponentiel qui visite en profondeur mon esprit . D’où vient-elle ? Qui est-elle ? Qu’importe !Elle est Iza dont la seule image me sauvera tout le temps en étant la Poésie indélébile en moi.

 

Et c’est pourquoi j’ai décidé que ce recueil se lise au nom de l’amour qui fait fi de toute croyance établie en dépassant tous les interdits .

 

Ami lecteur , ami jouisseur

Si tu veux être ce témoin

Acteur dans une bonne peur

 

Je t’invite donc à ce voyage psychique qui après recul est sain puisqu’il m’a fait écrire un invraisemblable plus pertinent que le vraisemblable , la guerre entre un vieil univers usé et le nouveau aux attributs amoureusement sidéraux

 

 

Ami lecteur , si tu le désires , je t’invite dans l’espace proposé par mes vers

Mets donc ta ceinture en vertu du noble et du très beau

 

Et en avant pour LE VOYAGE DANS LA GRANDE DEPRESSION !

 

 

JEUDI 6 OCTOBRE 1994

 

 

 

Alors, petit père, le temps a passé le temps s'est cassé et déchiré nos moyens.

Le silence a brouillé,

Sur nos cœurs de la poussière conduite dans nos âmes par un vent froid et lourd.

La douleur de la mort semble si loin, et presque irréelle mais inévitable.

Alors, mon petit père, pauvre père,

Le temps s'efface loin et la mort vous caresse de près... inconnue douce.

Silence a brouillé sur nos cœurs, de la poussière dans nos âmes conduite par un vent froid et lourd.

Toujours.

Temple froid où le soleil pleur.

Assis sur mon rocher, face à la mer, face aux vagues déchaînées, assis sur mon rocher, entre la Hague et Jobourg, j' écoute la complainte des éléments.

J' écoute la complainte des éléments qui ont tout l' air de vouloir me parler afin de me délivrer leur message, à moi qui ne suis pas marin.

Assis sur mon rocher, je m' imprègne du ciel changeant, là au-dessus de moi, au-dessus de Goury.

La baie d' Ecalgrain désertée, baignée de vagues noires et mauves, flirtant avec le ressac indomptable où elle ne peut se mirer, semble fragilisée.

Et moi, assis sur mon rocher, les joues fouettées par les embruns, je n' ai même pas l' idée de m' abriter, laissant la mer me faire goûter à ses larmes iodées.

Assis sur mon rocher, je regarde le ciel et soudain le soleil m' apparaît entre de lourds cumulus menaçants. Il a surgi du firmament durant un bref instant, et mes yeux se fixent sur le disque rougeoyant, sur l' astre céleste qui sombre lentement dans l' océan, là-bas vers un autre occident.

Assis sur mon rocher, d' un seul coup d' oeil, d' un seul regard, je me fonds dans ce décor sauvage teinté d' ocre et de violine, je me fonds dans cette nature belle à en pleurer qui me ceint et m' emprisonne, entre maquis bretons et landes irlandaises.

Suis-je donc bien en Normandie ?

Assis sur mon rocher, le corps, le coeur et l' esprit en exil, je me laisse emporter par mes songes qui me laissent à penser que je suis seul sur Terre, oui seul et privilégié de me voir offrir ce concert, ce spectacle, cette féerie, par cet univers marin qui m' assène qu' il existe, à moi le misérable humain qui lui doit le respect.

La mer gronde avec férocité, le vent souffle à vouloir tout briser et, soudain, la pluie se déchaîne, apportant son concours à la Manche enragée qui, telle une Harpie, donne la charge à la Hague recroquevillée sur elle-même, habituée à ses coups de colère, à ses coups de boutoir.

Assis sur mon rocher, trempé et dégoulinant, j' ai peine à distinguer le phare, sentinelle isolée accrochée à la mer, assise elle aussi sur son rocher à endurer les caprices de Neptune et de Jupiter réunis dans leurs assauts.

Assis sur mon rocher, je crois qu' il est temps que je parte, que je délaisse Goury.

Le crépuscule tombant me chasse et je sais que dès que j' aurais quitté ce lieu divin, la Hague aura retrouvé toute sa sérénité, sa quiétude, jusqu' à ce que je revienne m' asseoir sur mon rocher......

 

Jean-Claude FISSOUN






 

Alors, petit père, le temps a passé le temps s'est cassé déchirer nos moyens. Le silence a brouillé, Sur nos cœurs de la poussière conduite dans nos âmes par un vent froid et lourd. La douleur de la mort semble si loin, et presque irréelle mais inévitable. Alors, mon petit père, pauvre père, Le temps s'efface loin et la mort vous caresse de près... inconnue douce. Silence a brouillé sur nos cœurs, de la poussière dans nos âmes conduite par un vent froid et lourd. Toujours. Temple froid où le soleil pleur.

  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...