Une phrase bien écrite est celle dont on ne saurait enlever une syllabe sans fausser la mesure de la phrase. (Pierre Louÿs)

 

La métrique est l'ensemble des régularités formelles qui caractérisent les vers. Trop souvent, par un abus de language, cette notion est appelée prosodie.

La prosodie est, la partie de la grammaire qui traite de la quantité et de l'accent.

La confusion entre prosodie et métrique trouve ses racines dans l'étude des langues antiques. Comme la métrique gréco-latine s'appuie sur la quantité syllabique, qui est en principe une propriété prosodique, on a toujours étudié les deux disciplines de concert. De plus, comme les textes en prose, sous leur forme écrite, ne donnent que des informations fragmentaires sur la prosodie, on s'est toujours servi des textes métrifiés pour reconstituer la quantité prosodique du grec et du latin. Ce lien intime entre les deux disciplines n'est pas fait pour faciliter leur délimitation.

Autrement dit, tout ce qui fait qu'un vers est vers (et non prose) pourra être qualifié de métrique. Par opposition, on rangera sous le terme de prosodie les caractéristiques syllabiques propres à une langue, mais qui ne s'expriment pas exclusivement dans les vers.

Un schéma métrique représente la structure d’un type de vers. On peut en distinguer trois :

  • La métrique quantitative se compose de syllabes longues on parle alors de position Syllabique lourdes, de syllabes légères définissant la position syllabique légère ou de n’importe quelle syllabe pour la position indifférenciée
  • La métrique syllabique s’appuie sur le nombre de syllabes .Ce schéma se limite souvent à indiquer des positions indifférenciées comme par exemple pour définir l’alexandrin on précisera qu’il faut 6 syllabes suivies de 6 syllabes avec une césure entre ces deux groupes syllabiques (hémistiche).
  • La métrique accentuelle associe des positions syllabiques « fortes » , accueillant des syllabes accentuées et des positions syllabiques « faibles » , accueillant des syllabes atones.

Le mètre définit le vers par l’ensemble des contraintes formelles auxquelles il se soumet. Im est caractérisé par le nombre de ses syllabes. Les voyelles en fin de vers, voire à la césure dans certain cas ne sont pas comptabilisées.

- une syllabe : monosyllabe

- deux syllabes : disyllabe

- trois syllabes : trisyllabe

- quatre syllabes : tétrasyllabe

- cinq syllabes : pentasyllabe

- six syllabes : hexasyllabe

- sept syllabes : heptasyllabe

- huit syllabes : octosyllabe

- neuf syllabes : ennéasyllabe

- dix syllabes : décasyllabe

- onze syllabes : hendécasyllabe

- douze syllabes : dodécasyllabe

à noter que l’alexandrin est un dodécasyllabe composé de deux hémistiches de six syllabes chacun.

 

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  • Tétanisante inertie
    28.05.2020 12:18
    procrastination ?
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:17
    je pense que je voulais dire un truc spéciale... caché... intrigant :-)
     
  • Larme...
    28.05.2020 12:15
    bah en fait je ne sais même plus ce que voulais dire !! lol :-) en tous cas attristés prend ées :-)
     
  • Haïku doré
    26.09.2012 16:01
    Bon Jour, Ciel, Si je puis me permettre, en toute amitié: 5/7/5 Vaste champ d'épis - Mot de saison ...
     
  • Lettre par Aurore Dupin
    23.09.2012 10:27
    aurore Dupin est le vrai nom de George Sand, elle a envoyé cette lettre à Alfred de Musset... je vous ...